Le chiffre dépasse allègrement cette barre, si est pris en compte l’ensemble du territoire, Outremer incluse. Le chômage caché, incluant les personnes disposant d’un emploi à temps partiel, mais désireuses d’un obtenir un à plein temps, ainsi que les personnes en stage et celles dispensées de recherche comme les pré-retraités, sont plus de 2 millions. Bref, rien de bon. Même si au pôle emploi on a appuyé sur le champignon des radiations administratives et autres stratagème pour réduire le nombre de demandeurs d'emplois, comme le montre notre dernier graphique. Si la part des personnes qui sortent de la catégorie A pour un vrai contrat de travail a régulièrement diminué, 26,5% fin 2006, elle peine à se maintenir au delà de 20%. Elle a même subit une grosse chute depuis novembre dernier de près de 1,5 point. Sur le quinquennat, le chômage a donc gonflé de plus de 1,3 millions de personnes, soit une progression de plus d’un tiers en 5 ans.
Et l’avenir est sombre. Si la France conserve une maigre croissance, nombre de nos voisins européens sont entrés en récession, limitant du même coup notre marge de croissance. L'Unedic prévoit ainsi plus de 3 millions de chômeurs officiels en fin d’année. Pessimisme relayé par l'Insee: l’institut estime que le taux de chômage officiel atteindra 10,1 % cet été contre 9,4% en mars 2012.