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LEMONDE.FR avec AFP | 07.03.12 | 10h03
Le système aurait perduré jusqu'en 2007, avant l'arrivée d'un nouveau directeur financier chez RRG qui aurait progressivement fait le ménage, selon l'ancien cadre.AFP/FABRICE COFFRINI
Etienne Mars, directeur financier de Renault Retail Group (RRG) licencié en 2009, fait partie des trois cadres de cette filiale luxembourgeoise qui se sont portés partie civile dans l'enquête sur la fausse affaire d'espionnage du groupe automobile, s'estimant eux aussi victimes de fausses accusations.
Lors d'une audition, les 27 et 28 septembre 2011, M. Mars avait affirmé que RRG "émettait de fausses factures à l'adresse des filiales européennes d'un montant déterminé", selon un rapport d'enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) cité par le quotidien. Ces sommes, payées selon lui par des filiales à une société du groupe Renault, avaient pour but de "fausser à la baisse le bilan financier et baisser les impôts de chaque succursale Renault dans son pays d'implantation", toujours selon ce rapport au juge d'instruction. Le système aurait ainsi perduré jusqu'en 2007, jusqu'à l'arrivée d'un nouveau directeur financier chez RRG qui aurait progressivement fait le ménage, selon l'ancien cadre.
LICENCIEMENTS ABUSIFS
"Etienne Mars a apporté par la suite aux enquêteurs les documents appuyant ses dires", selon une source proche du dossier citée par Libération. Etienne Mars, Alex Hoffmann, l'ex-directeur des ventes de RRG et Antonio Rigo, l'ex-directeur technique, affirment que leur départ du groupe automobile – par licenciement en 2009 pour les deux premiers et une démission contrainte, selon lui, pour le troisième – était injustifié.
Une enquête de la DCRI, révélée mardi, a mis au jour que des faux figuraient dans des dossiers aux noms des trois anciens cadres, notamment des comptes inexistants, selon leur avocat, Me Alexandre Varaut, qui souligne les similitudes avec les licenciements à la fin de 2010 de trois cadres de Renault indûment accusés d'espionnage industriel.