LEMONDE.FR avec AFP | 12.03.12 | 10h12 • Mis à jour le 12.03.12 | 15h48
Un cadre de La Poste en arrêt maladie a été retrouvé pendu dimanche à la plate-forme courrier de Trégunc, dans le Finistère, dix jours après le suicide d'un autre cadre qui s'était défenestré à Rennes, a-t-on appris de sources syndicales, lundi 12 mars.
Selon un communiqué du syndicat des cadres CGC, le postier, "ancien directeur d'établissement à la direction du courrier Ouest Bretagne, était en arrêt longue maladie depuis le mois de novembre dernier", mais est revenu dans un établissement de l'entreprise "pour accomplir son terrible geste".
Le syndicat s'alarme "une nouvelle fois de la situation de 'mal être' qui existe dans l'entreprise et appelle la direction de La Poste à prendre en toute urgence toutes les mesures nécessaires pour empêcher que de nouveaux drames se produisent".
DIALOGUE SUR LE "BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL"
La direction de La Poste a fait part, lundi, de sa "vive émotion" après ce nouveau suicide. Dans un communiqué, elle confirme la mort d'un de ses collaborateurs dimanche "au centre de courrier de Trégunc, dans le Finistère" et se dit "bouleversée par ce drame".
La direction annonce qu'une "cellule de soutien psychologique a été immédiatement mise en place" pour les collègues du cadre retrouvé pendu dans son centre de courrier. Elle ajoute que le PDG du groupe, Jean-Paul Bailly, va engager mardi, comme annoncé après la mort du postier à Rennes, "un cycle d'écoute sur la santé au travail".
"Dans ce cadre, l'ensemble des organisations syndicales sera entendu cette semaine", indique La Poste, qui ajoute qu'"à l'issue de cette première étape, la direction générale fera une première série de propositions".
Dans un deuxième temps, poursuit la direction, "l'ensemble des parties prenantes" seront entendues : "groupes d'agents et de managers de La Poste, experts dans le domaine de la santé et spécialistes externes", et de nouvelles propositions seront faites "avant l'été".
Le 15 septembre 2011, une salariée de 52 ans s'était suicidée à Paris après un congé longue maladie pour dépression. L'inspection du travail avait conclu à "une faute caractérisée" de l'entreprise et avait mis en cause pour "homicide involontaire" le PDG de La Poste et le chef d'établissement du centre financier.