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La première banque suisse UBS est sous le coup d'une enquête pénale pour soupçon de blanchiment d'argent, a indiqué vendredi 31 août le ministère public de la Confédération (MPC, procureur général), a indiqué une porte-parole du procureur, Jeannette Balmer.
Ouverte mercredi au regard notamment de l'article 305 bis du Code pénal, qui porte sur le blanchiment d'argent, l'enquête est "en lien avec la plainte pénale déposée à la mi-juin par le Fonds Bruno Manser", une association pour les peuples de la forêt pluviale, a-t-elle précisé, refusant toutefois de donner plus de détails sur l'enquête.
Le Fonds Bruno Manser accuse en effet UBS de blanchiment d'argent provenant de pots-de-vin versés dans le cadre du défrichage des forêts pluviales dans l'Etat malais de Sabah, selon le site Internet de l'organisation installée à Bâle en Suisse. Selon le plaignant, le chef du gouvernement de Sabah, Musa Aman, exigeait des pots-de-vin des groupes forestiers en échange de l'octroi de concessions forestières et d'exportation de bois tropicaux.
71 MILLIONS D'EUROS
"On lui reproche de s'être enrichi illégalement au détriment de la déforestation des forêts tropicales humides à Sabah et d'avoir blanchi plus de 90 millions de dollars US [71 millions d'euros au cours actuel] via des comptes UBS. Musa Aman est client d'UBS depuis 1999 et possédait des comptes auprès d'UBS à Zurich et à Hongkong", affirme ainsi le Fonds Bruno Manser. Et d'ajouter : "La plainte se fonde sur une carence constatée au niveau de la satisfaction des obligations de diligence d'UBS."
Dans les cas graves de blanchiment, la peine sera une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou une peine pécuniaire, selon la loi suisse. En cas de peine privative de liberté, une peine pécuniaire de 500 jours-amende au plus est également prononcée.