Le principe est simple. Vous, moi, nous tous, allons payer. En euros ou en nature, mais nous allons payer. Pour donner le pognon aux banksters.
Il y a bien sûr le premier plan de 37 milliards annoncé récemment, qui est censé toucher essentiellement les riches. Même si la promesse de Ayrault selon laquelle 90% des Français seraient épargnés est déjà dans la catégorie des mensonges avérés, et que nombre d’entre nous allons nous découvrir riches.
Mais il y a aussi des tas de projets plus ou moins ridicules et scandaleux qui fleurissent un peu partout. Et leur point commun, c’est qu’en même temps qu’on les annonce, des communicants, relayés par des journalistes complices ou en mal d’inspiration, inventent de bonnes raisons pour les rendre acceptables sinon logiques.
Tenez, le doublement de la taxe sur la bière. Ben oui, quoi, c’est normal, les jeunes y font rien qu’à se bourrer la gueule avec, c’est mauvais pour la santé, ça va en faire des épaves, sans même parler des bagarres et des accidents de bagnole.
Oui, cela est vrai. Un demi-milliard dans les poches de l’État. Enfin, dans celles des banksters. Car vous avez compris le principe : c’est pas pour la prévention de l’alcoolisme, c’est pour les banksters.
Je vous avais déjà parlé du projet de faire payer des frais de scolarité aux étudiants des classes prépas, «ces enfants des classes favorisées qui étudient à l’œil alors que les pauvres qui sont à la fac paient». Ben oui, hein, c’est injuste. Ça ne va pas rapporter grand chose, mais c’est toujours ça dans la poche de l’État. Enfin, des banksters, vous avez compris. Et on en reparlera, car les «frais de scolarité», ils aiment ça, les ultralibéraux. Transformer les étudiants en obligés des banksters avant même le début de leur carrière, c’est beau ! Voir ce qui se passe en Grande Bretagne et au Canada.
Il y a aussi le projet de nouveau «bonus/malus» automobile. Le système avait été mis en place sous Sarkozy (à l’époque bien révolue de son «trip écolo») par l’impayable Borloo dans le but affiché de favoriser les voitures «moins polluantes». Mais l’affaire a en fait tourné à la subvention des petits modèles diesel cancérigènes, et commençait à coûter bonbon à l’État. Du coup, Hollandréou va y remédier, en baissant le seuil du malus à 135 g/km, et surtout en augmentant fortement son montant, puisque tous les acheteurs d’un véhicule neuf qui dépasse les 200 g/km devront payer
la coquette somme de 6000 euros.
Bien sûr, ça râle sec. Gningningnin les familles nombreuses de pauvres et leur monospace. C’est si compliqué de faire une exonération basée sur les revenus et le nombre d’enfants ? Et ça va tuer le marché du haut de gamme à essence. Ah bon ? Y’avait encore un marché ? Au Luxembourg, oui (et encore…), mais en France ?
Pour moi il y a deux problèmes : le premier, c’est que ça va encore renforcer les diesel cancérigènes, puisque rien ne prend en compte cette spécificité funeste. Au passage, même l’abracadabrantesque hybride cancérigène d’Hollandréou est épargnée…
Mais surtout, où ira cet argent ? Dans la subvention d’alternatives à la bagnole ? Dans les projets d’arrêt de l’étalement urbain ? Non ! Vous avez compris, le «malus écologique» est directement branché sur le réservoir des banksters !