Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
http://paris.reelledemocratie.net/node/645
Sous format word (tract 2p) ici : https://n-1.cc/pg/file/read/1204556/tract-juridique-en-cas-dinterpellation
INTERPELLATIONS : INFO JURIDIQUE ET CONSEILS
Avocat : (à écrire sur votre bras)
Référent commission juridique : (idem)
[les numéro sont mis sur les tracts mais pas sur le site, vous pouvez les demander à drp.juridique@gmail.com]
CONSEILS
Ne rien avoir qui ressemble à une arme, ni des stupéfiants, avoir des papiers d’identité
Si les policiers sont agressifs, restez poli, calme et non violent, ne pas tutoyer même s’ils tutoient
Dans le bus qui vous emmènent au poste, comptez-vous, prenez les coordonnées de tout le monde (pour vérifier après que tout le monde est sorti), faîtes un point collectif sur vos droits, concertez-vous, et informez vos contacts du commissariat où vous êtes amenés, vérifiez la solidité des vitres avant de poser vos mains dessus…
Quand vous êtes détenus, par prudence ne déclarez RIEN sauf votre identité (vous en avez le droit !), et ne signez pas le PV. En cas de comparution immédiate demandez un délai pour préparer votre défense (sauf risque de détention provisoire, parlez en avec l'avocat). Refusez le plaider-coupable.
Si vous n’êtes pas arrêtés, filmez les arrestations, prenez des photos et les coordonnées des personnes embarquées et de celles pouvant témoigner, protestez activement contre les manifestations de violence de la police (ne pas rester spectateurs passifs) pour diminuer le niveau de violence, rappelez aux policiers qu’ils doivent désobéir aux ordres illégaux (art. 28 de la loi de 1983 – statut des fonctionnaires), allez aux commissariats récupérer les camarades interpelés.
LA VERIFICATION D’IDENTITE
La police peut vous emmener au commissariat pour vérifier votre identité et prévenir un « trouble à l’ordre public. »
Durée maximale : 4h. Après, on doit être relâché (ce qui est généralement le cas), sinon cela devient une garde à vue qui doit vous être notifiée et obéir à certaines règles (ci-dessous).
La carte d’identité n’est pas un document obligatoire. On peut prouver son identité par tout autre cartes ou écrits et même par témoignage. L’impossibilité de prouver son identité n’est pas une infraction. C’est le refus de donner son identité ou le fait de donner une fausse identité qui est illégal. Si l’individu retenu ne coopère pas, le Procureur de la République ou le juge d’instruction peuvent autoriser le recours à la prise d’empreintes digitales et, ou de photos.
En dehors de son identité (nom, prénom, date de naissance, lieu éventuel de résidence), on a le droit de garder le silence et de ne pas répondre.
Ne dîtes rien, n’écrivez rien, qui puisse être retenu contre vous ou d’autres personnes du mouvement !! Le plus simple : ne donnez que votre identité ; Dites simplement « je n’ai rien d’autre à déclarer », sur un ton neutre. Ne signez pas de procès-verbal. Moins la police a d’information, moins il y a de risques de passer aux étapes suivantes.
La police peut accomplir une palpation de sécurité : elle doit être accomplie par un policier de même sexe et ne peut consister en une fouille au corps.
LA GARDE A VUE (« GAV »)
Peut être placée en GAV toute personne que l’on soupçonne d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction.
Durée maximale : 24h, ou 48h si prolongation (voire 96h pour crime organisé, 144h pour terrorisme). La durée se calcule à partir de l’interpellation.
Concrètement il s’agit d’une rétention entrecoupée de divers actes dont des interrogatoires. Il peut vous être imposé de vous délester de tout objet dangereux (les lunettes, lacets et soutien-gorge étant considérés comme tels), et d’être fouillé au corps (par un policier de même sexe).
La police ne peut pas prélever votre ADN si vous le refusez, mais ce refus peut être poursuivi comme une infraction.
Vos droits en garde à vue :
D’une manière générale si vos droits n’ont pas été respectés écrivez-le sur le procès-verbal
La garde à vue se termine nécessairement sur instruction du procureur de la République. Celui-ci peut alors :
Si la fin de la GAV est à 23H, la personne est présentée au magistrat le lendemain matin. Il y a un délai possible de 20H au maximum pour la présentation effective au magistrat.
LA COMPARUTION IMMEDIATE
Vous pouvez refuser d’être jugé immédiatement. Cela vous permet de bénéficier d’un délai pour préparer votre défense. Mais si cela vous conduit à être mis en détention provisoire, certains considèrent qu'il vaut mieux la comparution immédiate. Parlez-en avec l'avocat.
Des infractions qui peuvent être reprochées aux manifestants :
A consulter : le "guide du manifestant arrêté" (syndicat de la magistrature) http://www.guidedumanifestant.org/