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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 12:37

Libération - Le 19 octobre à 11h33 (Mis à jour à 14:55) 

Par DOMINIQUE ALBERTINI

Vous ne comprenez pas très bien le fonctionnement du «mini-FMI» européen qui doit voler au secours des Etats en difficulté? Voici l'essentiel en 6 points.

 

 

Présentation de specimens de billets d'euro (© AFP Mychele Daniau)

Encore jugé sous-dimensionné par nombre d'observateurs, le Fonds européen de solidarité financière (FESF) va peut-être enfin atteindre le gabarit suffisant pour intervenir efficacement contre la crise des dettes. Selon le journal britannique The Guardian, la France et l'Allemagne auraient trouvé un accord pour porter la capacité de prêt à 2000 milliards d'euros. 

Mais au juste, comment fonctionne ce «mini-FMI» européen, présenté comme l'extincteur contre l'incendie des dettes souverains? Réponses.

 

Le FESF, quésaco ?

Le Fonds européen de solidarité financière est une institution commune aux 17 Etats membres de la zone euro, créée le 9 mai 2010. Elle est destinée à secourir ceux d'entre eux qui connaîtraient de graves difficultés financières. Initialement limitées à 250 milliards d'euros, le montant maximum des aides est passé à 440 milliards d'euros après l'accord du 21 juillet 2011, qui vient d'être ratifié par les Parlements nationaux. Avec les aides complétentaires du FMI et de la Commission européenne, ce sont 750 milliards d'euros qui peuvent être mobilisés pour les pays européens en difficulté. Toutefois, ce montant est jugé encore insuffisant par nombre d'économistes, qui s'attendent à une nouvelle augmentation prochainement (lire plus bas). Le FESF siège au Luxembourg. Son directeur est l'allemand Klaus Regling, ancien directeur général pour les affaires économiques et financières à la Commission européenne.

 

Comment le FESF aide-t-il les pays en difficulté ?

Le fonds est autorisé à intervenir de différentes façons. Il peut prêter de l'argent aux Etats. Il peut acheter des obligations sur le marché primaire, c'est-à-dire directement auprès des Etats. A condition que ceux-ci acceptent de mettre en œuvre un «programme de stricte conditionnalité», c'est-à-dire de profondes réformes économiques. Le FESF peut également intervenir sur le marché «secondaire», auprès d'acteurs ayant déjà acquis des obligations et désireux de les vendre. Cela permet de lutter contre la spéculation sur ces titres, d'en faire baisser les taux d'intérêts, et d'aider les banques plombées par la présence d'actifs risqués dans leur bilan. Cette intervention sur les marchés secondaires permettra de soulager la Banque Centrale Européenne, qui pratique actuellement ces opérations au prix d'une légère transgression de ses statuts.

 

D'où vient l'argent du FESF ?

 Les fonds du FESF ne sont pas directement fournis par les Etats membres. Comme ces derniers, le FESF emprunte sur les marchés en émettant des obligations, c'est-à-dire des titres de dette. Ceux-ci sont simplement garantis par les Etats de l'eurozone, au prorata de leur participation au capital de la Banque Centrale Européenne. La garantie française, par exemple, se monte à 159 milliards d'euros, qui ne seraient débloqués -en partie- qu'en cas de faillite d'un pays bénéficiaire de prêts du FESF. Comme les plus importants de ces Etats -France et Allemagne en tête- bénéficient d'une bonne réputation sur les marchés, le FESF est très bien noté (AAA) par les agences de notation. Cela lui permet d'emprunter à bas coût, et donc de prêter aux pays en difficulté à des taux inférieurs à ceux des marchés.

 

Le FESF a-t-il des moyens suffisants?

Pas vraiment. De l'avis de nombre d'économistes, même le budget augmenté à 440 milliards est insuffisant pour à couvrir l'ensemble des risques de la zone euro. Si la Grèce tombe, en effet, cela aggraverait probablement la situation d'autres pays à risques comme le Portugal ou les «géants» italiens et espagnols. Selon des sources européennes citées par le journal britannique The Guardian, la France et l'Allemagne seraient d'accord pour porter à 2000 milliards la capacité d'intervention du fonds, selon des modalités encore inconnues mais qui impliqueraient une hausse de la participation française.

 

Est-ce le FESF qui aide la Grèce ?

Non. Le FESF n'a pour l'instant apporté son soutien qu'au Portugal et à l'Irlande. La Grèce reçoit une aide spéciale de la part d'une «troïka» composée du FMI, de la Banque Centrale Européenne et de la Commission Européenne.

 

Le FESF est-il destiné à durer ?

Non. Le FESF a été créé en tant qu'institution temporaire et devrait cesser d'exister à la mi-2013. Toutefois, une nouvelle institution, permanente elle, reprendra ses missions: le Mécanisme de stabilité européen (MSE) sera dôté d'un budget de 500 milliards d'euros.

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