Total quitte (enfin !) la Syrie - Total a annoncé lundi l'arrêt de ses activités en Syrie. Une décision très tardive, prise y compris après la Shell, l'autre major implantée dans un pays livré depuis des mois à la répression sauvage menée par le régime de Bashar Al Assad. Total paraît avoir obéi au pragmatisme plus qu'à toute autre considération. Le pétrolier français affirme vouloir se conformer aux sanctions prononcées vendredi par l'Union européenne à l'encontre des compagnies pétrolières nationales syriennes. Total avait pourtant d'abord fait savoir vendredi, juste après l'annonce de ces sanctions, que même si celles-ci devaient avoir un impact négatif sur sa production, le groupe continuerait quand même à pomper le brut syrien. Le groupe pétrolier français n'a pas pris la peine de mettre en ligne son communiqué.
BP contre Halliburton - Chaude ambiance entre les firmes qui se renvoient la responsabilité (et la grosse facture) de la marée noire du golfe du Mexique de 2010. BP accuse Halliburton, le fabricant du ciment de coffrage du puits de Macondo, d'avoir délibérément fait disparaître les résultats de tests sur la qualité de son ciment effectués après l'explosion du puits de forage. De son côté, le géant américain des services pétroliers accuse BP de « médisance commerciale », de « diffamation » et de « déformation nonchalante » (sic). Début du procès en février.
Le vrai sommet sur le climat ? - Une taxe carbone mondiale ? Au sommet sur le climat de Durban, on en reste loin, trèèès loin. Que dire alors du point de vue affiché au 20ème World Petroleum Congress, qui réunit au même moment au Qatar l'aristocratie mondiale de l'or noir ? Le patron de BP appelle implicitement à une relance tous azimuts de la production, soulignant que les prix actuels du brut risquent d'avoir un impact négatif sur l'économie américaine et mondiale. La semaine dernière, on apprenait que la facture pétrolière de l'Union européenne est passée de 280 milliards de dollars en 2010 à 402 milliards cette année. En somme, faut savoir ce qu'on veut.
Et sur le front du pic pétrolier, à noter que 84 % des délégués présents au World Petroleum Congress estiment que l'industrie sera encore capable de faire face à la demande dans dix ans, selon un sondage GL Noble Denton. 16 % qui en doutent, on peut dire que c'est beaucoup ou pas ?
commenter cet article …