LEMONDE.FR avec AFP | 09.12.11 | 12h21 • Mis à jour le 09.12.11 | 12h32
Des ingénieurs de Tepco, le 26 mars 2011.AFP/-
Tokyo Electric Power (Tepco), opérateur de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé, vendredi 9 décembre, une nouvelle version de son plan d'économies sur 10 ans, dont près de la moitié concerne la réduction des frais liés au personnel.
L'opérateur prévoit à présent d'épargner 2 648,8 milliards de yens, soit 25,2 milliards d'euros en une décennie, soit environ 100 milliards de yens de plus que précédemment annoncé. Quelque 1 113,5 milliards de yens, soit 10,6 milliards d'euros proviendront du départ de quelque 7 400 personnes, de la diminution des primes de retraite, et de réductions salariales diverses. "Ce plan va nécessiter des discussions avec les syndicats car les réductions de frais liés à la main-d'oeuvre sont élévés", a reconnu un responsable de Tepco, lors d'une conférence de presse.
GROUPE D'EXPERTS
Par ailleurs, le groupe prévoit de réviser tous ses plans d'investissement, de renégocier des contrats avec ses fournisseurs et autres dispositions pour économiser au total 1 535,3 milliards de yens. Tepco reçoit actuellement des avances de l'Etat pour dédommager les personnes et entreprises affectées par l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Le plan d'économies est la condition sine qua non à l'octroi de fonds étatiques.
En dehors de ces réductions de dépenses, le groupe va vendre pour 700 milliards de yens (6,7 milliards d'euros) d'actifs (sociétés, biens immobiliers et titres financiers), dont plus de la moitié dès cette année. Selon les évaluations d'un groupe d'experts mandatés par le gouvernement, Tepco aurait besoin de quelque 4 540 milliards de yens, ce qui équivaut à 44 milliards d'euros, avant mars 2013 pour les dédommagements, et de plus de mille milliards de yens pour démanteler ensuite les quatre réacteurs condamnés sur les six de Fukushima Daiichi.
Il faudra trente ans au moins pour y parvenir, trois des réacteurs étant si endommagés qu'une extraction du combustible paraît inenvisageable avant 2022, si tant est que la situation soit stabilisée sur le site d'ici à la fin de l'année et les rejets contrôlés.