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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Taser France jugé pour une affaire d'espionnage de Besancenot

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 29.11.2012 à 09h18 • Mis à jour le 29.11.2012 à 11h02


 

Antoine Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, distributeur en France du Taser, est soupçonné d'avoir fait espionner en 2007 et 2008 l'ancien dirigeant trotskiste, avec lequel il a été en conflit ouvert. Olivier Besancenot avait notamment affirmé que le Taser avait provoqué des morts aux Etats-Unis.

M. Di Zazzo et neuf autres prévenus comparaissent à partir de jeudi 29 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. M. Di Zazzo est poursuivi pour complicité de "violation du secret professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et de "détournement de finalités de données".

 

"DONNEUR D'ORDRE"

Selon l'accusation, le patron de SMP Technologies apparaît comme le "véritable donneur d'ordres" et, "afin de tout connaître de la situation personnelle et financière de son adversaire, M. Di Zazzo a sollicité le cabinet Dussaucy-Batana afin qu'ils obtiennent" des informations confidentielles.

Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances dont ont été l'objet l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et son proche entourage, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait notamment été saisi au siège de SMP Technologies, dans le XVIe arrondissement de Paris.

M. Di Zazzo assure avoir juste demandé à un détective privé d'effectuer un relevé cadastral pour obtenir l'adresse de M. Besancenot afin de l'assigner en diffamation et affirme que c'est de sa propre initiative que le cabinet Dussaucy-Batana a effectué un certain nombre d'investigations. Pour son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, on "fait porter" à Antoine Di Zazzo "un chapeau beaucoup trop large pour lui".

Mais, selon le conseil du détective Gérard Dussaucy, M. Di Zazzo n'avait pas besoin d'engager son client pour un simple relevé de cadastre. Selon Me Jean-Pierre Cahen, il avait bien été demandé à M. Dussaucy d'enquêter sur la "surface financière" d'Olivier Besancenot. Et ce, pour évaluer le montant des dommages et intérêts qu'il pourrait prétendre lui demander dans le cadre du procès en diffamation, dans lequel le patron de Taser France avait finalement été débouté.

 

Lire : Taser France débouté contre M. Besancenot, de nouveaux éléments apparaissent dans l'affaire d'espionnage


PROBLÈME DE CONFIDENTIALITÉ

Pour Olivier Besancenot et son avocat, Me Antoine Comte, cette affaire met en lumière les problèmes de confidentialité des fichiers de la police censés être protégés. L'ex-porte-parole du NPA attend des "explications et des condamnations à la hauteur de cette forme d'intimidation qu'est l'espionage", affirmant que sa compagne, ses enfants, sa famille ont été suivis. "Tout le monde se renvoie la balle" dans cette affaire, ajoute-t-il.

Il souhaite, au-delà de l'affaire jugée par le tribunal, un "débat public" sur ces questions et une commission d'enquête, soulignant l'opacité de ces "officines privées". Il souhaite également un "moratoire" et un débat sur le pistolet à impulsions électriques.

Deux autres détectives sont également poursuivis, tout comme un agent des douanes, un agent des impôts, deux policiers et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir ces données confidentielles. Les débats doivent se dérouler jusqu'au 7 décembre devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, qui devrait mettre sa décision en délibéré à plusieurs semaines.

Lire : Taser : Amnesty demande la suspension de l'équipement des policiers municipaux


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