Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 23.04.2012 à 15h13 • Mis à jour le 23.04.2012 à 15h13
Plusieurs personnes ont été tuées lundi 23 avril dans le bombardement du quartier d'Arbaïne, à Hama, en Syrie, ont rapporté des opposants. Entre neuf et dix-neuf personnes sont mortes, selon les sources, deux jours après l'adoption d'une résolution par le Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le déploiement rapide de trois cents observateurs militaires non armés pour surveiller le cessez-le-feu dans le pays. Les violations répétées de la trêve, entrée en vigueur officiellement le 12 avril, ont fait plus de deux cents morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les observateurs de l'ONU ont entamé lundi leur deuxième semaine de mission par des visites à la périphérie de la capitale. Selon Neeraj Singh, un responsable de l'équipe avancée de l'ONU, les observateurs ont visité la ville rebelle de Zabadani, à 47 km au nord-ouest de Damas, théâtre régulier de manifestations hostiles au régime et de combats entre les troupes régulières et l'Armée syrienne libre (ASL), qui regroupe des déserteurs. Selon un militant sur place, Farès Mohammad, membre de Comités locaux de coordination (LCC), "la visite des observateurs a duré une demi-heure".
L'équipe "poursuit son travail, effectuant des visites quotidiennes et établissant des contacts avec toutes les parties afin de préparer la Mission de supervision des Nations unies en Syrie [Mismnus]", a ajouté M. Singh. L'agence d'information officielle syrienne SANA a annoncé de son côté la visite lundi d'observateurs de l'ONU dans le quartier Al-Waër, à Homs. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des observateurs se sont également rendus dans la ville d'Al-Bab, dans la province d'Alep, au moment où les forces gouvernementales menaient des perquisitions et des arrestations.
Les violences en Syrie ont fait au moins onze mille cent morts en treize mois d'une révolte populaire, qui s'est peu à peu militarisée face à la répression, et vingt-cinq mille personnes sont actuellement détenues, selon l'OSDH.