La transition écologique, c’est toujours pour plus tard mais les Grands Projets Inutiles, eux, restent d’actualité !
Malgré le changement de majorité, je ne vois aucun signe de changement dans l’attitude des pouvoirs publics sur ce sujet.
Je tiens à vous dire à quel point je suis révoltée et scandalisée par ce qui se passe actuellement sur le site prévu pour construire l'aéroport inutile dit "du grand Ouest" porté par l'ex-maire de Nantes aujourd'hui Premier Ministre.
Indignation légitime, devant le passage en force que constituent les expulsions des habitants de la ZAD qui maintenaient une vie riche en échanges et solidarité (à défaut de capitaux) sur ce secteur.
Rien ne peut justifier cette urgence à vider la zone : il n'y a pas de travaux prévu sur ces lieux avant des mois.
Rien ne peut justifier l'ignominie que constitue la destruction - à deux semaines de la trêve hivernale - de logements habitables (et habités).
Rien ne peut justifier de jeter à la rue des personnes qui ont choisi de contester un mode de vie à l’origine des crises économique et écologique que nous traversons actuellement, et d'agir en conformité avec leurs opinions.
Rien ne peut justifier la répression policière disproportionnée (plus de 500 gardes mobiles ou CRS, 2 hélicoptères...) pour un projet en partie privé au profit d'une multinationale (VINCI) qui fait des milliards de bénéfices.
Plus généralement, rien ne peut justifier le gaspillage de millions (voire de milliards) d'euros en plein crise économique pour un 146ème aéroport en France (quand l'Allemagne en dispose du tiers et le Royaume Uni du quart), ni le saccage de terres agricoles de proximité.
D'autant que des recours juridiques sont en cours et que d'autres seront lancés dans les semaines et les mois qui viennent pour arrêter cette machine infernale que constitue ce projet d'aéroport toujours plus nuisible, inutile, gaspilleur.
L'Etat et AGO/Vinci n'ayant toujours pas expliqué clairement comment ils allaient remplir correctement leurs obligations légales en terme de respect de la loi sur l'eau dans ce bocage à 98% humide, ces recours devraient purement et simplement conduire à l'abandon du projet.
Nous vous demandons, monsieur le Président de la République, de bien vouloir intervenir personnellement dans ce sens.
Veuillez agréer, monsieur le Président de la République, l'expression de nos sentiments respectueux.
Cette lettre est à envoyée à cette adresse dispensée d'affranchissement depuis la France :
"Présidence de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du Faubourg St Honoré
75 008 PARIS"