LEMONDE.FR avec AFP | 14.09.11 | 14h31 • Mis à jour le 14.09.11
L'Italie est sur le point d'adopter définitivement son plan d'austérité. Les députés ont approuvé, mercredi 14 septembre, lors d'un vote de confiance, le plan de 54,2 milliards d'euros qui doit permettre à Rome de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette, alors que le pays est sous intense pression des marchés.
Les députés doivent encore entériner définitivement en fin de journée ce plan, adopté par les sénateurs mercredi dernier, mais ce vote final est une formalité maintenant qu'ils ont voté la confiance.
Ce nouveau serrage de ceinture, très impopulaire, avait été annoncé en urgence début août par le gouvernement de Silvio Berlusconi, en échange du soutien de la Banque centrale européenne, le premier plan adopté en juillet ayant été jugé insuffisant par les marchés.
PLAN D'AUSTÉRITÉ ENCORE RENFORCÉ
Après de nombreuses modifications, ce plan a finalement été encore renforcé mardi dernier, avant le vote au Sénat, avec une hausse de la TVA, le relèvement plus tôt que prévu de l'âge de la retraite des femmes dans le privé et une taxe spéciale pour les contribuables gagnant plus de 300 000 euros par an, moins large cependant que celle abandonnée quelques jours plus tôt.
Ces nouvelles mesures ont fait grimper de 45,5 à 54,2 milliards d'euros le montant de ce plan qui prévoit aussi de sévères coupes dans les budgets des ministères et des collectivités locales et un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale, massive dans le pays.
La réduction des coûts de la classe politique a en revanche été allégée, un changement difficile à avaler pour les Italiens, très critiques envers les élus qu'ils voient comme une "caste" de privilégiés.
I