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Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à la grève pour le 25 octobre afin d'adresser tant à la direction de l'entreprise publique qu'au gouvernement "un signal d'alarme" sur l'emploi et la réforme de la gouvernance du système ferroviaire à venir. La CGT, l'UNSA, SUD-Rail et la CFDT vont déposer un préavis de grève nationale qui débutera le mercredi 24 à 19 heures jusqu'au vendredi 26, veille des vacances de la Toussaint, 8 heures.
Cette grève survient alors que le cycle des négociations salariales vient de s'achever et que le gouvernement a annoncé pour 2013 une loi réformant à la fois la gouvernance du système ferroviaire et le statut social des cheminots. "Il faut un changement radical de la politique de la direction de la SNCF, qu'elle cesse la casse du service public ferroviaire. Notre message au ministère est que si (le PDG de la SNCF Guillaume) Pepy (...) ne s'arrête pas, ne comptez pas sur les organisations syndicales pour entrer dans les débats sur la gouvernance", a déclaré mercredi devant la presse Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération CGT Cheminots.
"DES CHEMINOTS EN DESSOUS DU SMIC"
La CGT fustige aussi "l'enfumage" des chiffres de la direction sur le nombre d'embauche, soulignant la différence existant entre les 5 500 embauches prévues dans l'Epic et les 6 900 départs en retraite. Les salaires sont un autre élément de désaccord, avec 0,5 % d'augmentation générale proposée par la direction, "on est en dessous de tout, avec des cheminots en dessous du smic", a commenté pour sa part Didier Aubert de la CFDT.
Avec un taux d'inflation supérieur à 2 %, les propositions de la SNCF "ne sont pas de nature à garantir le pouvoir d'achat des cheminots", écrit la CFDT des cheminots. La fédération précise qu'elle ne signera pas l'accord salarial 2012 au sein de l'entreprise, mettant ainsi fin à plusieurs années de contractualisation.
"L'autre élément est que le financement et la réunification du gestionnaire d'infrastructure (RFF/SNCF) tarde à venir: la grève est clairement un coup de pied dans la fourmilière vis-à-vis du gouvernement", selon M. Aubert. L'harmonisation sociale (entre les agents de la SNCF et les salariés des opérateurs privés), dans la perspective d'une ouverture à la concurrence du transport régional, est un autre sujet d'inquiétude pour les syndicats, de même que la situation du fret. Les fédérations CGT, UNSA, SUD Rail et CFDT, jugent impératif de "rompre avec la feuille de route" du précédent gouvernement sur l'avenir de la SNCF. Selon la CGT, le gouvernement présentera prochainement une réforme importante du système ferroviaire.