En charge d’une unité de trading à la City, Bruno Iksil, le trader français, qui avait acquis une position de force sur le marché des assurances sur crédit (CDS, une invention de JP Morgan), a vu pourtant son portefeuille fondre suite à un revirement des marchés financiers. Rien d’illégal jusque là. Les infractions commises par JP Morgan viennent ensuite avec la dissimulation des pertes, les falsifications de la valeur des transactions et les mensonges.
La hiérarchie de l’établissement est également dans la combine en ayant couvert, sans vérifications, les agissements des traders. Pour faire face au scandale, Jamie Dimon, le PDG de la banque s'est voulu rassurant en indiquant qu’il allait destiner un milliard de dollars « au renforcement des procédures de contrôles », notamment pour éviter de futurs amendes.
Ayant coopéré avec les autorités de régulation, Bruno Iksil bénéficie d'une l’immunité. En revanche deux de ses collègues sont inculpés pour dissimulation des pertes, fraude boursière, etc. Pour l’heure, les dirigeants de la banque n’ont pas été inculpés, mais les suites de l’enquête pourraient en décider autrement.
Outre le scandale lié à « la baleine de Londres », JP Morgan a également escroqué ses clients en leur facturant des services de protection de carte bancaire dont ils ne profitaient pas en réalité. Cette dernière devra par conséquent indemniser ses clients à hauteur de 309 millions de dollars. Pour faire face à ses procès en cascade, l’établissement de crédit a augmenté son budget de frais de justice, pour une somme atteignant 1,5 milliard de dollars. Une bagatelle qui pourrait être compensée par un bénéfice devant atteindre les 25 milliards de dollars en 2013.