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Russie : inquiétude sur le sort des militants de Greenpeace
LE MONDE | 08.10.2013 à 11h26 • Mis à jour le 08.10.2013 à 15h09 | Par Rémi Barroux et Marie Jégo (à Moscou)
L'inquiétude grandit sur le sort des militants de Greenpeace incarcérés à Mourmansk (Russie) après avoir tenté d'aborder la plate-forme pétrolière de Gazprom, Prirazlomnaya, qui devrait dès 2014 exploiter du pétrole dans des eaux glacées, au-delà du cercle polaire. Les témoignages font état de conditions de détention difficiles.
Le 19 septembre, un commando héliporté des gardes-frontières russes, dépendant des services de sécurité placés directement sous les ordres du président Vladimir Poutine, avait arraisonné le navire Artic-Sunrise de Greenpeace battant pavillon néerlandais en mer de Barents (Arctique russe). Les vingt-huit membres de l'organisation écologiste et deux journalistes ont été arrêtés et placés pour deux mois en détention préventive dans un centre de rétention de Mourmansk. Ils ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé" et encourent jusqu'à quinze ans de prison. Aucune précision n'a encore été fournie quant au calendrier judiciaire.
Plusieurs militants détenus "n'ont pas d'accès à l'eau potable" et tous font l'objet "d'une vidéosurveillance permanente" jusque dans les toilettes, a relaté un avocat de Greenpeace, Sergueï Goloubok, à Mourmansk, lundi 7 octobre. Il envisage de déposer plainte devant la Cour européenne des droits de l'homme. "Sur une journée, ils passent vingt-trois heures en cellule et n'ont le droit qu'à une heure de promenade", confirme au Monde Ben Ayliffe, de la direction internationale...
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Les militants de Greenpeace détenus en Russie dans des conditions "inhumaines"
Le Monde.fr avec AFP | 07.10.2013 à 18h58
Surveillance permanente, insalubrité... les 30 militants de Greenpeace arrêtés fin septembre pour avoir tenté d'aborder une plateforme pétrolière russe seraient détenus dans des conditions "inhumaines", selon un avocat de l'organisation, Sergueï Goloubok.
Plusieurs militants détenus "n'ont pas d'accès à l'eau potable", et tous font l'objet "d'une vidéosurveillance permanente" jusque dans les toilettes, a-t-il souligné.
"Personne ne reçoit de soins médicaux appropriés", a-t-il ajouté. La situation des militants détenus est d'autant plus compliquée que la plupart d'entre eux sont des ressortissants étrangers et ne parlent pas russe, a souligné l'avocat, avant de préciser :
"Ils ne peuvent pas parler à leurs proches par téléphone, car ils doivent parler une langue que les employés des centres de détention sont capables de comprendre."
Ces derniers ne peuvent donc pas remplir un formulaire en russe pour pouvoir retirer de l'argent de leur compte bancaire, ou tout simplement demander la permission aux gardiens d'ouvrir la fenêtre, a indiqué M. Goloubok.
"PIRATERIE EN GROUPE ORGANISÉ"
Fin septembre, les garde-côtes russes avaient arraisonné le navire de Greenpeace Arctic Sunrise en mer de Barents, dans l'Arctique russe, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures dont le pays a fait une priorité stratégique.
Les militants ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk, à environ 2 000 kilomètres au nord de Moscou. La semaine dernière, les 30 membres de l'équipage, dont 26 ne sont pas russes, ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé". Un chef d'accusation qui leur fait encourir jusqu'à 15 ans de détention.
L'Arctic-Sunrise comprenait des ressortissants de 18 pays différents, notamment, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la France.
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