Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
leprogres.fr
Publié le 25/03/2012 à 06:00
Environ 80 « Indignés » sont restés sur la place dans une ambiance pacifique. Photo Muriel Florin
« Dans les autres villes, on n’a eu aucun souci pour s’installer sur une place visible », affirme Ephraim.
Le jeune homme fait partie de la trentaine de participants à la « marche des possibles ». Partis de Marseille le 3 mars, ces marcheurs dont la plupart se revendiquent du mouvement des « Indignés » se présentent comme des « citoyens affligés par les dérives du système actuel » qui veulent « réinventer ensemble de nouveaux modèles de vie et d’organisation ». Ils doivent rejoindre Paris le 21 avril après des étapes « mani’festives » où ils sont rejoints par des militants locaux. A Lyon, une soixantaine de personnes a ainsi parcouru le centre-ville hier en « scotchant » au passage des vitrines de banques. Hier soir, ils devaient camper au bout du boulevard de la Croix-Rousse.
Selon des témoignages concordants, dès 20 heures, la police ne leur a pas permis de s’installer ici, mais leur a indiqué qu’ils seraient tolérés au jardin des Chartreux, moins visible. Au cours de la soirée, environ 80 personnes sont restées sur la place dans une ambiance pacifique sous le regard de quelques policiers, confiants dans le fait qu’elles partiraient. Les choses se sont gâtées vers 23 heures lorsque le groupe a sorti deux tentes et de quoi manger.
Une quinzaine de policiers a alors fait usage de gaz lacrymogènes et de matraques. « Ils ont balancé notre repas », s’insurge un manifestant tandis que deux jeunes femmes indiquent avoir été blessées. Sur place, la police n’a pas voulu commenter cette action.
Vers minuit, il restait une soixantaine de militants assez choqués.
Samedi soir, les participants de la marche des possibles souhaitaient planter leurs tentes à la Croix-Rousse.
La trentaine d'Indignés venus de Marseille à pied avait été accueillie par les Indignés de Lyon. Dans la journée, ils avaient parcouru le centre-ville, collant notamment des auto-collants sur les vitrines des banques. La nuit venue, ce campement improvisé a été interdit par la police. Les Indignés auraient pu s'installer dans le jardin des Chartreux mais ils ont préféré rester pacifiquement sur la place du Gros-Caillou.
Selon le Progrès, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes vers 23h, lorsque des tentes et de la nourriture ont été sorties par les Indignés. Deux femmes estiment être blessées.