Source : france.attac.org

Le Premier ministre a annoncé qu'il souhaitait "remettre à plat" la fiscalité, un an après avoir renoncé à mener la "révolution fiscale" promise par le candidat Hollande. C'est pourtant bien d'une révolution dont nous aurions besoin, à un moment où la fiscalité - qui frappe plus durement les plus fragiles et qui épargne les plus riches - est remise en question dans sa légitimité même.
Un exemple significatif : la hausse de la TVA, programmée pour janvier 2014, va frapper les plus faibles pour mieux financer des cadeaux fiscaux qui vont bénéficier en grande partie aux plus grosses entreprises, et ce sans contrepartie ! De quoi questionner les vélléités de "remise à plat" du Premier ministre...
Les riches et les grandes entreprises doivent contribuer à hauteur de leurs moyens à l'effort fiscal, c'est une affaire de justice sociale. Mais aussi une nécessité économique en ces temps d'austérité. Au lieu de persévérer dans l'erreur en imposant des mesures d'austérité qui détruisent l'économie, il suffirait de prendre l'argent là où il se trouve !
Dans la poche des spéculateurs : 200 milliards d'euros pourraient être récupérés à l'échelle de l'Europe. Dans la poche des actionnaires et des créanciers : 100 milliards de surcoût du capital qui pèsent sur l'économie française. Et quid de l'évasion fiscale ? Ce sont 60 milliards qui sont soustraits au budget chaque année en France par les fraudeurs.
Alors pour une vraie réforme fiscale, Attac fait monter les enchères. De l'argent il y en a : 360 milliards d'euros pour un vrai débat !
Dans ce dossier
60 milliards d'euros de fraude et d’évasion fiscales : stop ou encore ?
Combien faudra-t-il d’affaires Cahuzac, HSBC, Offshoreleaks, Guéant... pour que le gouvernement prenne des mesures à la hauteur des enjeux ?
60 milliards d’euros, c’est la somme qui échappe aux recettes publiques en France à cause de la fraude et de l’évasion fiscales, une somme qui pourrait servir, entre autres :