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La police de Nîmes vient d’être dotée de caméras piéton, afin de filmer les interventions lors de contrôles d’identité ou routiers. L’expérimentation, une première en France, est prévue pour une durée de six mois. S’il est concluant, le dispositif sera ensuite généralisé.
"Souriez vous êtes filmés !" La nouvelle caméra piéton, qui va équiper les policiers dans la Zone de sécurité prioritaire des quartiers est - Mas de Mingue et Chemin-bas d’Avignon - était de sortie vendredi à Nîmes, pour la première fois en France. Ces caméras vidéo sont utilisées durant les interventions des agents de police et peuvent être exploitées sous forme de preuves, notamment lors des contrôles d’identité. Et c’est dans le quartier du Mas de Mingue que les premiers contrôles d’identité ont été effectués, non sans attirer quelques curieux.
Il est obligatoire d'être filmé
Premier test devant le supermarché. Le jeune homme arrêté dans la rue va se soumettre au contrôle des policiers. "Contrôle d’identité, s’il vous plaît", débute le fonctionnaire, tout en ajoutant "vous êtes filmé". Le premier “cobaye” s’exécute en présentant ses papiers, tout en jetant un regard inquiet.
Le suivant, lui, ne souhaite pas être filmé et met en avant "son droit à l’image". "Vous n’avez pas le choix, c’est obligatoire", insiste l’agent de police. En effet, le jeune homme ne peut pas refuser d’être filmé et doit donc se plier à cette nouvelle forme de contrôle.
Une utilité en question chez les badauds
Les badauds, étonnés, se questionnent sur l’utilité de cette caméra piéton : "Qu’est-ce que ça va changer ? "À mon avis, pas grand-chose", répond un passant. Un peu plus loin, un automobiliste, arrêté pour un contrôle routier, déclare : "C’est plus l’uniforme qui fait peur que le petit objectif."
L’arrivée de ces caméras va aussi changer le mode de fonctionnement des policiers qui doivent s’habituer à ce nouvel instrument de travail. Mais, "ils ont compris qu’il était important d’apprivoiser la vidéo et de la maîtriser", précise Gil Andreau, directeur départemental de la Sécurité publique du Gard.
La caméra piéton pourrait être étendue à toutes les unités de police si les résultats sont probants.
Fixée au gilet du fonctionnaire de police, la caméra est dotée d’un grand angle et d’un objectif orientable qui permet la captation de l’image et du son, de jour comme de nuit. Le porteur de la caméra actionne le dispositif d’enregistrement. Quand le voyant clignote, le contrôle est filmé. Les enregistrements sont stockés durant six mois dans un ordinateur en vue d’une éventuelle exploitation.