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Mercredi 25 Juillet 2012 à 16:00
L'UMP va déposer un recours au Conseil Constitutionnel pour faire invalider la contribution exceptionnelle sur la fortune, acceptée le 19 juillet par les députés. Pour notre blogueur associé JC Slovar, il s'agit d'une nouvelle marque de l'attention prêtée par l'UMP aux plus fortunés d'entre nous.
(L'actuel secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé-BISSON/JDD/SIPA)
Assez discrète sur les très nombreux plans sociaux que le précédent gouvernement avait réussi à bloquer jusqu'à l'issue de la présidentielle, l'UMP a décidé de se mobiliser pour avoir la peau de la contribution exceptionnelle, qui devrait toucher les plus fortunés des français.
Comment comptent-ils s'y prendre ? Ils vont saisir le Conseil Constitutionnel pour obtenir l'annulation de certaines mesures votées par l'Assemblée Nationale où ses députés sont désormais minoritaires. Ils mettront néanmoins toutes leurs forces dans la défense d'une catégorie qu'ils ont choyée durant la précédente législature : les plus fortunés d'entre nous !
Il faut en effet savoir que les députés ont voté une
contribution exceptionnelle qui concerne les contribuables possédant un patrimoine supérieur à 1,3 million d'euros et soumis de ce fait à l'ISF.
C'en était trop pour l'UMP, inventeuse du bouclier fiscal, qui a permis à 13 000 bénéficiaires de toucher de la part du fisc
un chèque moyen de 56 400 € en 2011 et qui aurait coûté la
modique somme de 3,6 milliards entre 2007 et 2012.
Gilles Carrez, le président UMP de la Commission des Finances à l'Assemblée Nationale, a choisi pour justifier le futur recours au Conseil Constitutionnel, de de faire pleurer dans les chaumières... de smicards ou de précaires : « (...) l’exemple d’une veuve vivant de la pension de reversion de son époux et ayant un grand appartement à Paris de 3 ou 4 millions d’euros (...) qui ne pourra pas payer la contribution exceptionnelle. Est-ce que c’est normal ? »
En gros, on essaye de nous refaire
le coup de l'agriculteur de l'Ile de Ré vivant avec 1000 € par mois et dans la quasi impossibilité d'assumer le montant de son ISF. Ceci justifiant des débats à n'en plus finir sur l'injustice de cet impôt, pour tous ceux qui eux ont des revenus d'un tout autre genre.
A l'évidence, le sort d'une veuve vivant de la pension de reversion de son époux (payé au smic), et vivant dans les deux pièces d'un logement social, émeut beaucoup moins à l'UMP !
Au-delà du cas dramatique de la veuve vivant dans un grand appartement valant de 3 à 4 millions, c'est l'ensemble des assujettis à l'ISF que Gilles Carrez et Philippe Marini, son homologue du Sénat, comptent bien faire exonérer de contribution exceptionnelle, au fait que
celle-ci aurait un
« caractère confiscatoire » !
Quand on vous disait que le P de UMP signifiait ... Populaire !
Retrouvez d'autres articles de JC Slovar sur son blog.
Published by democratie-reelle-nimes
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dans
Economie et social