Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Source : blogs.rue89.nouvelobs.com/sylvain-gouz
Publié le 27/07/2014 à 15h59
Chômage en hausse, économie en berne, faut-il une nouvelle fois mettre des points sur les « i » ? La nouvelle augmentation du nombre des chômeurs – la huitième hausse mensuelle consécutive, +0,3%, record battu avec 3 millions 660.000 inscrits à pôle emploi – ne va malheureusement rien changer à la stratégie, s’il en est, de lutte contre ce fléau déstructurant pour la société.
Du « on a tout essayé contre le chômage » de François Mitterrand au « la courbe va s’inverser » toujours démenti de François Hollande, on reste les bras ballants. On s’en remet aux emplois aidés, aux entreprises, à la croissance, ou à je ne sais quelle bonne fée pour faire refluer le nombre des chômeurs.
Il y aurait bien la solution allemande ou celle des Etats-Unis. Dans les deux cas l’artifice consiste à créer des sous-emplois sous-payés. Moins de chômeurs et davantage de travailleurs pauvres dont le sort n’est guère plus enviable si ce n’est un peu plus de socialisation…
Et si l’on revenait à l’idée simple du « partage du travail ». Sortons, s’il vous plaît, de la bagarre idéologique qui conduit par exemple François Fillon à liquider purement et simplement ce qui reste des 35 heures du gouvernement Jospin. Sortons même des bénéfices bien réels de ces 35 heures en termes de créations d’emplois car, instituées de façon trop rigide, notamment dans la fonction publique, elles n’ont pas porté tous les fruits escomptés.
Quelques jalons :
Bref, l’argumentaire peut être développé. Il vaut d’être pris en compte par les décideurs et d’être au moins discuté sur le devant de la scène. Car aujourd’hui, le débat apparent n’est plus qu’entre défenseurs d’une rigueur/austérité salvatrice acidulée de « réformes » et productivistes pseudo-keynésiens amoureux de taux de croissance et de pouvoir d’achat. Chacun se reconnaîtra. Et il est grand temps d’en sortir.
Il paraît que François Hollande envisage désormais que la croissance attendue ne soit pas au rendez-vous fixé cette année. Combien de mois de hausses consécutives du chômage lui faudra-t-il encore attendre avant d’en venir à cette idée simple : que chacun travaille moins longtemps pour que tous trouvent un emploi ?