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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 15:45

 

Source : www.equitesante.org

 

 

Financement et accès aux soins en Afrique de l’Ouest - Empirique et satirique !

Ludovic QUEUILLE & Valéry RIDDE Damien GLEZ

 

Préface :

Travaillant à la production et à l’application des connaissances scientifiques sur l’accès aux soins et le financement

de la santé en Afrique de l’Ouest depuis 10 ans, nous souhaitons partager des constats parfois surprenants en

expérimentant le dessin satirique comme outil de partage des connaissances

 

Ludovic Queuille & Valéry Ridde

 

 

 

Les services de santé publics sont critiqués et stigmatisés, mais le plus souvent, la qualité des soins

y est meilleure qu’ailleurs et seul un financement public peut garantir un accès équitable


.

 

Le paiement direct impose une barrière financière à l’accès aux soins pour les pauvres et ne permet

pas de financer les systèmes de santé. Il est pourtant très souvent remis en avant par certains

 

 

Le principe de «  gratuité des soins  », pardon «  d’exemption du paiement des soins  » (oui, la

sémantique est importante car « gratuité » serait un mot tabou !), ne semble déranger que ceux

qui ont les moyens de payer leur accès aux services de santé

 

La prise en charge des indigents est prévue dans les politiques de santé depuis l’instauration du

paiement direct. Après 30 ans, des centaines d’ateliers, de comités, d’études et de recherches

actions pour développer les critères et les processus de leur identification, les indigents sont toujours

exclus du système de santé. Quel est le vrai problème ?

 

Nous entendons parfois dire que jamais il ne sera possible de faire accoucher ces « femmes-là » au

centre de santé, des raisons culturelles étant souvent convoquées. Pourquoi postuler que certaines

populations n’iront jamais aux centres de santé alors que lorsque les barrières financières et géographiques

sont levées, ce n’est plus le cas dans une majorité de cas?

 

 

 

Certains programmes de subvention des soins sont partiels et comportent des « trous » dans le paquet

de services offert Ils sont souvent complexes, ce qui les rend difficilement compréhensibles pour la population

et parfois même pour les agents de santé. Ainsi, ils vont à l’encontre du principe de continuité des soins et

deviennent moins efficaces

 

 

 

En 30 ans de tentatives en Afrique de l’Ouest, les exemples les plus réussis de mutuelles de santé

n’ont jamais dépassé 10% de couverture . Elles restent cependant des ritournelles incontournables

dans les réflexions pour améliorer l’accessibilité financière aux soins de santé des pauvres.

 

 

 

En Afrique de l’Ouest, l’accès aux services de santé des enfants passe notamment par une

exonération du paiement des frais au point de service, ce qui coûte moins de 5 dollars US

par enfant et par an . Son financement passe par la volonté des décideurs

 

 

 

Dernièrement au Burkina Faso, comme au Mali, lors de la phase de concertations sectorielles et

régionales sur les orientations stratégiques de l’assurance maladie universelle, plusieurs secteurs

importants de la Nation se sont opposés au principe de solidarité nationale

 

 

 

Certains experts expliquent la garantie du succès du financement basé sur les résultats (FBR) par le

fait qu’il repose notamment sur le principe de « la carotte et du bâton ». La motivation du personnel de

santé n’est-elle pas un peu plus complexe que cela ?

 

 

 

Certaines expériences ont déjà montré que le paiement à la quantité pouvait avoir des effets pervers.

A vouloir trop motiver les acteurs de la santé en fonction de la quantité de maladies, ne risque-t-on pas

de rendre nos populations plus malades ?

 

 

 

Le prosélytisme dont font preuve la plupart des partenaires techniques et financiers (inclus certains

chercheurs...) auprès des gouvernements pour vendre leur « agenda » tournent à la cacophonie pour

les décideurs nationaux des politiques de santé.

 


 

Verticalisation et bureaucratie des nombreux programmes de santé font que le responsable d’un centre

de santé doit gérer son équipe, ses intrants, son infrastructure, les ressources financières, la situation épidémiologique, continuer de se former, remettre tous les mois un nombre incalculable de rapports, etc

et accessoirement...soigner ses malades.

 


 

Même si la formulation de politique publique puis leur mise en œuvre ne sont jamais faciles, il existe

de multiples preuves scientifiques pour les rendre efficaces et équitables. Or, ces 30 dernières années,

les décideurs ont la plupart du temps oublié l’équité dans les politiques.

 

 

 

Source : www.equitesante.org

 

 

 

 

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