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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 13:49

LEMONDE.FR | 16.11.11 | 14h46  

 
 

 

Des employés de PSA se sont rassemblés devant le siège du constructeur, à Paris, pour protester contre les milliers de licenciements annoncés, le 15 novembre 2011.

Des employés de PSA se sont rassemblés devant le siège du constructeur, à Paris, pour protester contre les milliers de licenciements annoncés, le 15 novembre 2011. AFP/MARTIN BUREAU

Le groupe PSA Peugeot-Citroën a annoncé, mardi 15 novembre, la suppression de plus de 4 000 postes en France en 2012. Sur Le Monde.fr, des employés du groupe réagissent à cette mesure.

Pour certains, l'annonce de PSA masque mal une volonté de délocalisation, menaçant clairement de nombreux emplois en France.

  • "Réduction du potentiel de production en Europe" par Jean-Louis

Structurellement, la baisse des effectifs de l'"amont industriel" est inscrite dans le tableau de marche du groupe. Les embauches et le recours massifs aux prestataires extérieurs depuis plus d'une décennie pour les études et recherches coïncidaient avec les nécessités de renforcer les gammes de produits, de se mettre au niveau technologique, d'accompagner le développement industriel avec la création de nouveaux sites...

(...) Par ailleurs, les départs des vieux n'ont jamais cessé, PSA étant passé maître, dans l'innovation des formules de départs, dans l'officialisation des agendas (cycle bas de l'activité, proximité des échéances électorales...). Son poids économique lui assurant la bonne grâce des administrations, d'autant que les comparaisons avec Renault offrent à PSA des marges de manœuvre.

L'annonce de ce plan est tronquée. Les plans stratégiques inscrivent dans une tendance lourde la réduction du potentiel de production en Europe avec la suppression de sites et de milliers d'emplois.

  • "Think global..." par Patrick

Depuis l'arrivée dans le groupe de Philippe Varin, une pression forte a été mise sur les collaborateurs en recherche et développement afin qu'ils s'approprient la langue de Shakespeare dans le but de "s'internationaliser". Parallèlement on a constaté la création d'un centre de recherche en Chine qui a notamment développé la DS5 en complément de la R&D française. La maîtrise de l'anglais permet de mieux transmettre notre savoir-faire aux ingénieurs chinois. Ce centre d'étude ne cesse de s'aggrandir alors que les nôtres s'apprêtent à fondre... C'est à l'image de la construction d'un nouveau site de production par an quelque part dans le monde financé par les économies et la modération salariale réalisée sur les sites français et européens.

Même si on est loin de ce qu'a fait Renault en quelques décennies sans être le moins du monde inquiété par les gouvernements de droite ou de gauche, cette tendance demeure fort inquiétante une fois de plus pour l'avenir de notre industrie automobile et ses dizaines de milliers d'emplois indirects.

Certains collaborateurs du groupe dénoncent une décision qui pénalise les salariés pour satisfaire les actionnaires.

  • "Où vont les gains ?" par Bertrand

La suppression d'emploi en France impensable il y a quelques années par son impact sur les ventes, se concrétise au fur à mesure de la mondialisation des ventes. Qui se soucie lors de ses achats des derniers licenciements chez ses fournisseurs chinois ?

Cette vague de licenciements n'est que la première d'une longue série où les gains de productivité sont affectés uniquement au profit de certains. Les primes de +30 % pour résultats exceptionnels comme en 2010 pour tout le conseil d'administration de PSA sont l'avenir. Ne nous parlez pas de crise ou alors du management à la française.

  • "Comme toujours : l'équité des mesures en question" par Pierrick

La principale réaction que m'évoque cette vague de suppressions de postes est une question : qui va cotiser à cette économie de 800 millions ? Je veux bien comprendre que la situation soit difficile, que les investissements ne seront pas rentables à courte échéance (Chine, Inde, Russie...), mais doit-on se contenter de supprimer des postes ou doit-on aussi montrer l'exemple :

- Supprimer les dividendes aux actionnaires qui eux aussi pourraient attendre quelques années le retour sur investissement.

- Supprimer les voitures de fonctions et autres avantages donnés aux dirigeants. Ce n'est pas de la démagogie, c'est une goutte d'eau, de celles qui font des rivières et des fleuves.

- Prendre en compte les remontées du terrain et donner un vrai cap à l'entreprise, sans changer son fusil d'épaule tous les 3 mois.

- Limiter le sponsoring de clubs de foots à 1 ou 2 et non 4 ou 5, bon pour l'image, mais coûteux à court terme.

En bref, comme pour nos dirigeants politiques : la situation est difficile, il faut gérer nos budgets en "bons pères de famille" : limiter les investissements au juste nécessaire, et faire cotiser toutes les couches de l'entreprise, toutes, à l'effort.

Certains salariés de PSA abordent directement les conséquences de telles mesures sur leur quotidien, professionnel ou personnel. Certains craignent à terme la fermeture de certains sites en France.

  • "C'est un calvaire" par Laurent

Mes collègues et moi nous sommes inquiets et les conditions de travail sont de plus en plus exécrables. Nous n'avons plus le sourire et chaque matin on se demande si on aura du boulot le lendemain. Cela se ressent au travail, à la maison. Certains sont plus qu'inquiets et ont des soucis de santé dus au stress. Je travaille au poste de peinture et contrôle des finitions, et je n'ai plus le cœur à l'ouvrage. Je suis dans la société depuis plusieurs années et voilà comment nous allons finir.

  • "Comment se projeter dans de telles conditions" par François

Je suis salarié d'Aulnay et la pression dans l'usine est constante, pas directement mais toujours par moyens détournés : des offres d'emploi affichées partout, nos "responsables" qui nous demandent de réfléchir à notre avenir avec des allusions à peine voilées...

J'ai participé au rassemblement de ce mardi devant le siège social de PSA, mais le dialogue est malheureusement à sens unique. Comment voir son avenir dans de telles conditions ?

Enfin certains estiment que la décision de PSA est un choix difficile, mais nécessaire dans une perspective à long terme.

  • "Survivre à un monde trop grand" par Christophe

C'est assurément une question de survie pour PSA que de commencer à prendre des mesures pour améliorer sa productivité. Le marché automobile mondial est encore ouvert sur quelques continents, mais les moyens et les stratégies mis en œuvre par la concurrence vont rapidement reléguer notre groupe à une position de petit-constructeur-mourant-du-Vieux-Continent. La seule question à se poser est de savoir combien il faudra sacrifier d'emplois pour en sauver d'autres ? Que ce travail soit fait posément, maintenant et par nous. Mourir d'une mort lente ou renaître ? En 3 ans, General Motors a connu ce sort mais a dû payer le prix de ce rebond. A notre tour.

  • "Prendre ses responsabilités" par Marc

J'ai été embauché cette année par le groupe PSA pour garnir les troupes dans une entité en plein développement. Nous avons eu une communication de la part de la hiérarchie sur les annonces faites à la presse et les publications pour nous informer que notre entité ne serait pas touchée. Cependant, les prestataires ne sont pas confiants sur leur avenir au sein de PSA.

Il faut retenir d'autres chiffres, pas seulement ceux que la presse communique massivement. Durant tout le premier semestre 2011, PSA a embauché entre 3 000 et 4 000 personnes et personne n'en a parlé... Dans un contexte défavorable (...), que faut-il faire ? Continuer à produire comme si de rien n'était et faire exploser les stocks pour ensuite demander l'aide de l'état comme en 2008-2009 ? Ou alors prendre ses responsabilités et adapter la production et l'emploi au contexte actuel dès le départ ? Il faut préserver le peu d'industrie qu'il nous reste en France...

Un autre chiffre intéressant, PSA produit une voiture sur deux en France alors que la société n'en vend qu'une sur quatre en France. L'entreprise a conservé une large majorité de ses effectifs en France. L'ouverture des usines dans les pays en développement c'est de la logique économique et écologique. Avec l'explosion du prix du pétrole on ne peut pas envoyer des voitures comme bon nous semble aux quatre coins du monde.

Le Monde.fr

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