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Marianne - Laurent Pinsolle - Blogueur associé | Mardi 31 Janvier 2012 à 15:01
La très grave crise économique qui sévit depuis plus de trois ans a relégué le sujet de l'enseignement en dessous de la place qu’il devrait avoir dans une campagne présidentielle. Pourtant, la réforme scolaire est une priorité étant donné l’état de délabrement de notre système éducatif. Laurent Pinsolle soutient en l'espèce les réformes préconisées par Nicolas Dupont-Aignan.
(Dessin de Louison)
Lentement mais sûrement, la situation globale de l’éducation nationale se détériore en France. Certes, nos grandes écoles paradent en tête des classements européens et ont gagné une vraie reconnaissance internationale, mais nous sommes en train de créer un système à deux vitesses, où seule une petite élite s’en tire et où la grande majorité des Français souffre d’une détérioration continue de notre système éducatif, que ce soient les élèves ou les professeurs.
En effet, en ces temps de chômage massif où la sécurité de l’emploi de la fonction publique est très recherchée, il est pour le moins paradoxal d’assister à l’effondrement du nombre de candidats au Capes. La crise des vocations est extrêmement sévère et s’explique par
les conditions de travail de plus en plus difficiles des professeurs, soumis aux directives ubuesques d’une administration qui ne leur donne pas les moyens de se faire respecter et abaisse constamment le niveau d’exigence.
Les propositions de Jean-Paul Brighelli
Dans ce contexte, Jean-Paul Brighelli, blogueur associé sur Marianne,
a publié un papier très intéressant comportant treize propositions destinées à améliorer l’éducation nationale. Une grande partie d’entre elles se retrouve déjà dans le programme de
Debout la République (par NDA) et je ne peux qu’y souscrire : augmenter le temps d’apprentissage du français en primaire, interdire l’apprentissage par la méthode globale, l’adaptation du nombre d’élève, l’adaptation de l’enseignement au collège.
Jean-Paul Brighelli propose également de restaurer l’autorité dans les établissements en responsabilisant les parents ou de restaurer l’enseignement de l’histoire et de la géographie. Bref, une nouvelle contribution très intéressante pour penser la réforme de notre système scolaire. Il faudra écouter toutes ces contributions,
ainsi qu’étudier les leçons d’autres pays, pour pouvoir entreprendre la reconstruction tant nécessaire de notre éducation nationale.
Le sort des élèves handicapés
J’ai récemment été alerté sur la condition des élèves handicapés à l’école à travers notamment
une pétition en ligne de l’association Handicap Soins Ecole Réponses Adaptées (HSERA) pour qui la situation de ces élèves est négligée «
parce que ce sont des enfants ou des adolescents parmi les plus fragiles, parce qu’ils nous renvoient l’image de notre propre vulnérabilité et mesurent le degré de justice et de solidarité de notre pays ».
Leur constat est empreint d’humanisme mais aussi de pragmatisme.
Elle reconnaît que la scolarisation dans le cursus, quand elle est possible, est une bonne chose, y compris pour les autres élèves. Mais que malheureusement,
c’est plus un souci d’économie qui semble guider ce choix, comme l’illustre la suppression de 1 500 classes spécialisées et de 14 000 postes d’enseignants spécialisés. Bref,
les déclarations de Marie-Anne Montchamp sur le nombre d’élèves scolarisés méritent d’être mises en perspective par cette analyse.
Les cinq années du quinquennat de Nicolas Sarkozy ont été un immense gâchis pour l’Education Nationale. Le grand malaise des enseignants n’a fait que croître, accroissant plus encore le malaise d’une société qui ne parvient même plus à apprendre les fondamentaux à ses enfants.
Retrouvez Laurent Pinsolle sur son blog.
Published by democratie-reelle-nimes
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dans
Economie et social