Des milliers de manifestants ont défilé samedi 9 mars à Tokyo pour exiger l'abandon rapide de l'énergie nucléaire au Japon, près de deux ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima.
Les participants se sont d'abord rassemblés dans un parc du centre de la capitale : la foule comprenait des résidents de la région de Fukushima (nord-est du Japon) et des personnalités, dont le prix Nobel de littérature, Kenzaburo Oe. Les protestataires ont ensuite défilé dans les rues de Tokyo pour appeler le premier ministre japonais Shinzo Abe, au pouvoir depuis la victoire de son parti aux élections législatives de décembre, à ordonner le démantèlement de toutes les centrales nucléaires du pays.
Les organisateurs ont affirmé que 15 000 personnes avaient participé à la manifestation, tandis que la police n'a fourni aucune estimation dans l'immédiat.
GRANDE CHAÎNE HUMAINE À PARIS
En France, des militants anti-nucléaires ont commencé à former dans plusieurs quartiers de la capitale française une longue chaîne humaine pour réclamer l'arrêt du nucléaire civil et militaire en France. Coordonnée par le réseau "Sortir du nucléaire", la mobilisation se déroule dans dix-huit points différents de Paris d'où les manifestants partiront pour former en milieu d'après-midi une longue chaîne humaine allant du quartier la Défense, au nord et où se trouvent les sièges des grandes sociétés, au ministère de l'économie au sud de la capitale.
"Deux ans après la catastrophe de Fukushima, la France n'a toujours pas tiré les enseignements de la catastrophe", a déclaré pour sa part le député d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de Paris, Denis Baupin, qui participe à la mobilisation. Des représentants d'une trentaine d'associations ou organisations nationales soutiennent la manifestation pour laquelle les organisateurs espèrent rassembler plusieurs dizaines de milliers de personnes au total.
C'est dans ce contexte qu'un sondage (IFOP pour Dimanche Ouest-France) indique que 42 % des Français se disent inquiets à propos des centrales nucléaires sur le territoire national. Ils étaient toutefois 56 % en avril 2011, deux semaines après l'accident de Fukushima.