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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:01

LEMONDE.FR | 01.11.11 | 12h34   •  Mis à jour le 01.11.11 | 12h39

 
 

 

François Fillon, le 19 septembre, à Pons.

François Fillon, le 19 septembre, à Pons. AFP/XAVIER LEOTY

François Fillon va de nouveau jouer le rôle de celui qui annonce les mauvaises nouvelles, au sein de l'exécutif, dans les jours qui viennent. Le premier ministre devrait annoncer en début de semaine prochaine un nouveau plan d'austérité, au lendemain du G20 de Cannes des 3 et 4 novembre.

Moins de trois mois après un plan d'économies de 11 milliards d'euros pour 2012, le chef du gouvernement va élaborer avec ses ministres une nouvelle batterie de mesures pour s'adapter aux prévisions de croissance à la baisse pour 2012 (de 1,75 à 1 %). Il faudra en conséquence réaliser "6 à 8 milliards" d'économies en plus pour tenir les objectifs intangibles de réduction des déficits, a annoncé Nicolas Sarkozy jeudi, lors de son intervention télévisée. Pour l'heure, le détail des mesures est encore dans les limbes mais quelques pistes émergent clairement, notamment l'instauration d'une TVA à "taux intermédiaire" dans certains secteurs.

GARANT D'UNE LIGNE RIGORISTE

Chargé d'élaborer ce nouveau plan d'économies avec le gouvernement, François Fillon présidera mercredi à Matignon une réunion avec le secteur bancaire pour évoquer les suites de l'accord européen conclu la semaine dernière à Bruxelles. Figurent notamment au menu de la réunion convoquée à 11 heures : "La situation des banques, la question du renforcement de leurs fonds propres, leur recapitalisation", mais aussi "les moyens à mettre en œuvre pour qu'elles tiennent leurs engagements", selon Matignon, qui évoque le thème du "financement de l'économie, en particulier vis-à-vis des PME". La question de "la rémunération des dirigeants et des opérateurs de marché" sera également abordée.

Alors que le chef de l'Etat se pose en "président protecteur" cherchant un chemin médian entre rigueur et la poursuite des déficits, le locataire de Matignon incarne, depuis le début du quinquennat, le garant d'une gestion rigoureuse des finances publiques.

Convaincu que la réduction des déficits passe selon lui avant tout par une baisse des dépenses, celui qui se disait en septembre 2007 "à la tête d'un Etat en faillite" cultive cette ligne rigoriste, loin de la ligne gaulliste sociale de son mentor, Philippe Seguin, qu'il a suivie dans sa carrière politique.

 

Pour certains, la suite lui a donné raison. "Tout ce qu'il avait dit avant la crise crédibilise tout ce qu'il dit après", souligne par exemple un de ses conseillers , cité par Le Figaro. Les fillonistes espèrent que leur champion pourra bénéficier de cette constance dans les années qui viennent.

"M. MAUVAISES NOUVELLES"

Quatre ans après son entrée à Matignon, celui qui avait théorisé au début du quinquennat l'effacement du premier ministre au profit du président s'est émancipé. Renforcé par son maintien à Matignon en novembre 2010, malgré l'offensive de Jean-Louis Borloo, M. Fillon s'est crée son espace, tentant d'incarner la responsabilité et une certaine modération, entre M. Sarkozy et Jean-François Copé, le nouveau patron de l'UMP, son rival pour 2017 s'il décidait de se porter candidat à l'Elysée.

Au sein de l'éxecutif, le premier ministre semble avoir davantage de latitude depuis que Nicolas Sarkozy s'est lancé dans son entreprise de représidentialisation, commencée au lendemain des élections régionales de mars 2010.

Conséquence de cette nouvelle répartition des rôles, plus conforme aux tradition de la Ve République : depuis plusieurs mois, M. Fillon se charge notamment d'annoncer la plupart des mesures impopulaires afin de ne pas exposer le président avant l'échéance présidentielle. 

Plusieurs exemples : c'est le premier ministre qui a annoncé le 24 août la première volée de mesures d'austérité, d'un montant de 11 milliards d'euros. Un mois avant, il avait déjà été chargé d'annoncer que le plan d'aide européen à la Grèce adopté le 21 juillet coûterait à la France quinze milliards d'euros.

Le 17 octobre, le premier ministre avait préparé les esprits à un nouveau plan de rigueur en affirmant qu'il faudrait prendre "des mesures nouvelles" d'austérité si la France n'enregistrait pas une "croissance minimale de 1,5 %" en 2012.

Trois jours plus tard, en plein débat sur la possibilité de nouvelles mesures de rigueur, c'est encore lui qui s'est chargé de rassurer les artisans en leur assurant que le gouvernement ne toucherait pas à plusieurs niches fiscales emblématiques.

Alexandre Lemarié

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