Le président russe, Vladimir Poutine, a jugé dimanche 7 octobre que la décision d'un tribunal de condamner à deux ans de camp trois jeunes femmes du groupe punk Pussy Riot, après une "prière" à son encontre dans une cathédrale de Moscou, était "correcte".
"En fait, il est correct qu'elles aient été arrêtées et il est correct que le tribunal ait pris une telle décision. Car il ne faut pas saper les fondements de la morale, détruire le pays. Que nous reste-t-il sinon ?", a-t-il déclaré dans une émission de la chaîne NTV, qui a déjà été diffusée en extrême-orient russe et dont des extraits ont été rendus publics par les agences russes. L'émission devait être diffusée dimanche soir à Moscou.
Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, ont été condamnées le 17 août à deux ans de camp chacune pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse", pour avoir chanté en février "Vierge Marie, délivre-nous de Poutine" devant l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Leur procès en appel, qui devait avoir lieu en début de semaine, a été repoussé au 10 octobre.
En septembre, le président russe avait déjà déclaré que l'Etat avait "l'obligation de protéger les sentiments des croyants", estimant que les jeunes filles s'étaient livrées à un "sabbat" dans l'église.
L'affaire des Pussy Riot a eu un retentissement international. Leur condamnation a été vivement critiquée à l'étranger où elle a été qualifiée de "disproportionnée".
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