Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Notre Dame des Landes : un camp militaire pour un aéroport inutile et destructeur
L'évacuation manu militari des habitants de la zone du projet du nouvel aéroport sonne comme une matraque sur le corps de plus en plus
meurtri du débat démocratique.
Le Premier Ministre affirmait il y a quelques mois - sur France Inter - : « les débats, c'est fait pour se poser des questions ».
Or de débat sur cet aéroport, il n'y en a pas.
Malgré les éléments accablants apportés par l'étude qui a démontré son inutilité publique et la malhonnêteté des dossiers qui le fondent.
Force sera donc restée « à la loi »,
celle du passage en force envers et contre tout, contre les paysans qui refusent de voir leurs terres détruites, contre l'écologie du pays de
Notre Dame des Landes qui verrait l'aménagement du bocage transformé en étendue de béton, contre le milliers d'élus qui désormais
n'aurait plus qu'à douter de la pertinence de ce projet. Contre aussi les valeurs de la démocratie, ciment de la gauche, désormais rangées
au placard des faire valoir et des alibis.
Ce véritable déploiement militaire mis en ouvre ce matin à Notre Dame des Landes pour permettre la destruction de maisons squattées
depuis des années est bien dans la continuité du mépris qu'a affiché le Premier Ministre lors de sa venue à l'IRT de Bouguenais hier en
faisant dégager par les robotcop la trentaine de militant-e-s qui aurait pu faire tâche sur la photo, y compris les élu-e-s du peuple.
Ces pratiques indignes ne sont que la continuation de l'autoritarisme qui accompagne la mise en ouvre du projet d'aéroport.
Les Alternatifs condamnent et dénoncent l'attitude d'un gouvernement qui avait pourtant promis de réexaminer la pertinence des projets
d'infrastructures inscrites dans le Schéma National des Infrastructures de Transport adopté par la droite et, plus que jamais, appellent
à la résistance citoyenne contre un projet d'aéroport inutile, dispendieux et écologiquement désastreux.
*****************************************
LeMonde.fr avec AFP | 17.10.2012 à 10h18 • Mis à jour le 17.10.2012 à 11h22
Le préfet de la Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, avait dit que les renforts, cinq cents gendarmes et CRS, venus pour expulser onze lieux occupés illégalement resteraient sur place "quelques jours" : à l'aube, mercredi, des convois de plusieurs dizaines de véhicules des forces de l'ordre étaient visibles en plusieurs endroits autour de Notre-Dame-des-Landes.
Des gendarmes quadrillaient les abords du village lui-même et des CRS étaient stationnés à Bel Air, l'un des lieux évacués mardi matin, tandis que des camions équipés de puissants projecteurs balayaient dans la nuit les champs à la recherche de possibles opposants. La plupart des maisons avaient été évacuées mardi en milieu de matinée, mais un face-à-face mouvant entre forces de l'ordre et squatteurs évacués, qui tentaient de réinvestir des sites, a duré tout au long de la journée.
Nombre d'entre eux devaient être accueillis pour la nuit à la Vache rit, une grange aménagée par les opposants historiques à l'aéroport, habitants "légaux" eux-mêmes visés par des procédures d'expulsion, qui seront eux aussi à terme évacués de la zone.
Ce projet d'aéroport à 30 km au nord de Nantes, destiné à remplacer en 2017 l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique, situé au sud de l'agglomération, a été validé par l'Etat et les collectivités locales socialistes, mais il est contesté sur place par des agriculteurs et par des anarchistes venus s'y installer, ainsi que, nationalement, par EELV, le Parti de gauche ou le Modem.