LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.11 | 15h08
Le procès des sept policiers d'Aulnay-sous-Bois s'est ouvert devant la cour d'appel de Paris, le 2 novembre 2011.AFP/JOËL SAGET
La cour d'appel de Paris a transformé, jeudi 15 décembre, les peines de prison ferme infligées en première instance à sept policiers, qui avaient accusé un homme à tort, en des peines de prison avec sursis, allant de six à dix-huit mois.
En première instance en 2010, les sept prévenus avaient écopé à Bobigny de peines de six à douze mois de prison ferme, ce qui avait déclenché l'ire des syndicats de police et du ministre de l'intérieur de l'époque, Brice Hortefeux.
INTERDITS D'EXERCER UNE ACTIVITÉ POLICIÈRE
En appel, deux des prévenus ont écopé de peines de six et sept mois de prison avec sursis, une condamnation qui ne sera pas inscrite au bulletin numéro deux de leur casier judiciaire. Les cinq autres en revanche, condamnés à des peines allant de neuf à dix-huit mois avec sursis, verront cette peine apparaître sur leur casier. Trois d'entre eux se sont vus en outre interdits d'exercer toute activité au sein de la police durant cinq ans, et un quatrième, durant trois ans.
Les faits remontent au 9 septembre 2010, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Un policier, Lyonnel Alidor, était blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues décidaient alors de mentir et accusaient dans leur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient.
Ce dernier, qui avait en outre été frappé par trois policiers, était placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, un crime passible de la perpétuité. Mais au fil des heures, les témoignages des policiers s'étaient effondrés : il s'agissait en fait des collègues d'une deuxième voiture qui étaient à l'origine de l'accident.
commenter cet article …