Selon l'expert missionné par l'ONG, l'incident, survenu en mer du nord, est «vraiment grave».
Un des scientifiques envoyés par Greenpeace à bord d'un de ses bateaux à proximité de la plateforme d'Elgin, théâtre d'une importante fuite de gaz, a assuré lundi qu'il y avait «beaucoup de pétrole» sur la mer dans la zone et qu'il s'agissait «vraiment d'un grave accident».
«Nous sommes au milieu d'une nappe irisée huileuse. Il y a une grande quantité de pétrole sur l'eau. Il y en a partout. Cela fait plusieurs kilomètres de long et je dirais, plusieurs centaines de large», a assuré Christian Bussau par téléphone.
«C'est vraiment un grave accident. Total doit immédiatement commencer à boucher la fuite ou la pollution ne s'arrêtera pas», a-t-il ajouté.
Greenpeace a mis un canot pneumatique à l'eau pour effectuer des prélèvements d'eau et d'air, afin de les transmettre à un laboratoire pour déterminer exactement «ce qu'était cette irisation», a-t-il encore rapporté.
Total a pour sa part démenti la présence de pétrole : «Il s'agit de condensat de gaz, un condensat léger qui ne pose pas de risque significatif pour les oiseaux marins ou le reste de la vie sauvage», a déclaré une porte-parole.
Juste après la découverte de la fuite il y a huit jours, Total avait indiqué que lorsque celle-ci s'était produite, du liquide s'était échappé d'abord, entraînant la formation d'une nappe fine d'hydrocarbures d'environ 12 km2. Mais ce condensat est censé, selon lui, s'évaporer.
Le groupe, qui a été accusé de manquer de transparence, devait organiser une nouvelle conférence téléphonique à 15 heures de Paris pour faire un point de la situation.
Le bateau de Greenpeace, un navire de 50 m qui transporte une trentaine de personnes et une douzaine de journalistes, dont un photographe de l'AFP, est arrivé lundi matin sur le site. Il se trouve à la limite de la zone d'exclusion de 3,7 km instaurée en raison des risques d'explosion autour de la plateforme. Celle-ci est située à 240 km des côtes écossaises.
(AFP)
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