Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Pitié pour les CRS espagnols

 

Monde - le 14 Juin 2012

Cactus C'est un monde

 

 

 

Quelques jours avant 
la grève générale du 18 juin décidée par les mineurs asturiens et après plusieurs semaines de conflits avec ces travailleurs menacés 
de liquidation par 
le gouvernement de Mariano Rajoy, le chef des unités de police spécialisées dans la lutte contre 
les « désordres publics » (les CRS espagnols) vient de déposer une plainte devant le tribunal d’Oviedo dénonçant les « violences » des manifestants. Prié 
de commenter cette action judiciaire, il a déclaré 
à la presse locale : « Avez-vous vu les biceps de la plupart des mineurs. D’une simple gifle, ils arrachent les casques de nos hommes. »

Les CRS espagnols regrettent les interventions contre les étudiants et les Indignés. « Eux, on leur file un coup et le sang coule 
de leur nez délicat », 
soupire un CRS, concluant : 
« J’ai été chargé l’autre jour par un gars d’une mine de Mieres et j’ai cru prendre dans la gueule un camion avec sa remorque. Ils ne sont pas seulement forts physiquement, ils ont surtout la rage : on les voit déraciner des arbres et nous les balancer dessus. J’ai même vu un de mes collègues déshabillé en quelques secondes et recevoir des baffes à estourbir un taureau. »

Une audience a été demandée au ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, 
celui avec qui Manuel Valls vient de « trouver 
une bonne entente 
de coopération ». 
Ce Diaz en question, homme de la droite musclée, en connaît un rayon 
en matière de répression, puisque plusieurs de 
ses proches, du temps 
de la dictature franquiste, 
ont mis les mains dans 
le cambouis ou plutôt dans le sang pour tenter de mater les opposants au régime et les mineurs lors de la célèbre grève dans les Asturies en 1962 et 1963. L’Espagne tétanisée vivait à ce moment-là le premier mouvement populaire qui allait déclencher l’élargissement de la lutte contre Franco. 
Les Diaz de l’époque 
ne pouvaient pas savoir que quelques dizaines d’années plus tard, leur rejeton aurait à gérer les états d’âme 
des policiers effrayés par 
les biceps des mineurs…

José Fort

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article