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Plusieurs personnes ont été interpellées jeudi 30 mai en plein centre de Lima, après une violente confrontation entre manifestants et policiers devant le palais présidentiel, en marge d'une mobilisation de fonctionnaires d'Etat. Les manifestants, des employés du secteur public qui ont déclenché mercredi une grève illimitée, protestaient contre un projet de loi visant à limiter le droit des travailleurs, selon les organisateurs.
Les grévistes exigent le retrait du projet de loi, estimant qu'elle ouvre la voie à des "licenciements massifs". Les heurts ont éclaté lorsque les manifestants ont refusé de se plier aux ordres de la police qui leur demandait de se retirer de la plaza de Armas, dans le cœur historique de Lima où se trouve le palais présidentiel. La police a alors lancé des grenades lacrymogènes et utilisé des lances à eau pour disperser les manifestants. Des dizaines de touristes se trouvant sur la place tentaient de se protéger des fumées lacrymogènes.
Les manifestants, employés dans les secteurs de la santé, de la justice et de l'éducation, font partie des plus de 500 000 employés publics en grève à l'appel de la Confédération générale des travailleurs du Pérou. Jorge Cotrina, porte-parole du syndicat des employés du ministère de la justice, a expliqué que le "projet est insultant pour les droits des travailleurs publics car il ouvre la porte à des licenciements massifs". Le gouvernement assure de son côté que le projet de loi vise à réorganiser l'administration publique, améliorer les conditions de travail de ses employés et harmoniser les divers régimes en vigueur, sans que cela implique des licenciements.