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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

"Pentagone français" : Bouygues face aux révélations du "Canard enchaîné"

 

LEMONDE.FR | 18.01.12 | 14h14   •  Mis à jour le 18.01.12 | 14h14

 
 

 

Projet Opale (Wilmotte/Bouygues). Vue du futur ministère, entre le périphérique et le boulevard Victor, Paris 15ème.

Projet Opale (Wilmotte/Bouygues). Vue du futur ministère, entre le périphérique et le boulevard Victor, Paris 15ème. ARTEFACTORY


"Pentagone français", volet délit de presse. Mercredi 18 janvier se tient à la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris l'audience opposant le groupe Bouygues au Canard enchaîné. Le géant du BTP a assigné l'hebdomadaire satirique en diffamation et lui réclame la somme de 9 millions d'euros pour un article l'impliquant dans d'éventuels faits de corruption dans le cadre du contrat de construction et de gestion du futur ministère de la défense.

En décembre, Le Canard Enchaîné avait révélé qu'une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Paris pour "corruption active et passive", "trafic d'influence" et "atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics".

L'hebdomadaire satirique assurait qu'un haut responsable du ministère de la défense était soupçonné d'avoir transmis à un cadre dirigeant de Bouygues le cahier des charges du marché avant ses concurrents. Ce document détaille les besoins et exigences du ministère pour la construction de son nouveau siège et sa diffusion prématurée à l'un des candidats remet en cause la régularité de la compétition, notait l'hebdomadaire. Un intermédiaire, entrepreneur du BTP connu des enquêteurs pour d'autres affaires de corruption, aurait mis en relation les deux personnes et serait particulièrement visé par l'enquête menée par les juges d'instruction.

 

"UNE SOMME TOTALEMENT DÉLIRANTE"

Des informations démenties par le groupe Bouygues. Le 14 décembre, le PDG du groupe, Martin Bouygues, avait affirmé aux Echos que le géant du BTP allait saisir la justice "afin de défendre son image et sa réputation" face à de "fausses accusations gravement diffamatoires qui lui portent considérablement préjudice tant en France qu'à l'international". L'assignation vise Le Canard enchaîné, son directeur de la publication, Michel Gaillard, et deux de ses journalistes, Hervé Liffran et Christophe Nobili. Le ministère de la défense a affirmé de son côté que la procédure d'attribution du chantier avait été conduite en toute "transparence" et "régularité".

"La somme demandée est totalement délirante, avait déclaré le rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné, Louis-Marie Horeau. C'est un épouvantail. L'idée des 9 millions est de dissuader le Canard et tous les médias qui nous ont repris, et de semer la terreur chez les confrères."

Dans son édition du 18 janvier, l'hebdomadaire révèle de nouveaux détails sur la manière dont Bouygues a remporté le contrat. "La candidature de Bouygues a, en effet, bénéficié de conseils particulièrement avisés de la part de deux personnages ayant chacun un pied chez le bétonneur et l'autre... au ministère de la défense", explique le journal. "L'empereur de la truelle" aurait ainsi fait appel à la Compagnie européenne d'intelligence stratégique et son PDG, Olivier Darrason, ainsi qu'à un général de corps d'armée, Patrick Paimbault, pour contribuer à l'élaboration du dossier de candidature du groupe.

Le Monde.fr avec AFP


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