N’en déplaise à la presse française, Geert Wilders n’est pas seul. Des perdants comme lui, aux Pays-Bas, il y en a des tas. Tous les partis politiques, moins un : celui de l’abstention. Le seul gagnant de ces élections.
Car les premières estimations sont trompeuses. Elles ne prennent en compte que les 37% d’électeurs qui, jeudi, ne sont pas restés chez eux. Mais si l’on réattribuait les sièges distribués sans oublier ceux qui ont choisi de s’abstenir, les estimations de résultats seraient sensiblement différentes… Le grand « Parti de l’abstention » ferait une entrée tonitruante au Parlement : selon nos calculs, 21 sièges sur les 26 en jeu devraient alors lui revenir. Contre seulement 2 pour les centristes (qui passeraient de 15,6% des suffrages à 5,8%) et 1 siège pour chacune des autres formations pouvant prétendre à entrer au Parlement : les chrétiens-démocrates (5,6%), les libéraux (4,6%) et le parti de la liberté de Geert Wilders (4,5%). Les autres partis, dont le Parti socialiste (extrême-gauche), disparaitraient purement et simplement du Parlement.