En somme, les plus riches s’enrichissent et les plus pauvres s’appauvrissent. Ce qui est précisément la thèse de l’économiste Thomas Piketty, l’économiste dont
se sont entichés les Américains. Tout le monde boit ses paroles, de Barack Obama aux pontes du FMI. Dans son ouvrage
Le capital au XXIe siècle, il dénonce les inégalités croissantes et met en évidence l’explosion des
« très hauts salaires » et des
« supercadres ». Un phénomène exacerbé au pays de l’Oncle Sam, mais non moins présente en Europe et donc en France.
Sauf qu’aujourd’hui, le livre de l’économiste se trouve au centre d’
un débat animé aux Etats-Unis. En effet, Chris Giles, un journaliste du
Financial Times, a remis en cause certaines statistiques utilisées par Piketty afin d’illustrer ses travaux. Selon le journaliste,
« la concentration des richesses par les personnes les plus riches a été plutôt stable depuis cinquante ans en Europe et aux Etats-Unis. » Toutefois, les chiffres de l’Institut national de la statistique et des études économiques (
INSEE) qui illustrent l’article de Louis Maurin prouvent que ce n’est pas le cas en France.