Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
LEMONDE.FR avec AFP | 03.03.12 | 12h14
Vue de la centrale de Fukushima, le 28 février 2012.AP/Kimimasa Mayama
Lors d'un entretien accordé à des journalistes étrangers à Tokyo, M. Noda a reconnu que les autorités nippones avaient été flouées par "le mythe de la sûreté" de l'énergie nucléaire et n'étaient pas préparées à une catastrophe de l'envergure de celle survenue le 11 mars 2011.
Il a toutefois écarté toute responsabilité individuelle dans l'accident provoqué par un tsunami géant qui a noyé les circuits d'alimentation électrique et provoqué la fusion du combustible nucléaire dans les réacteurs de la centrale Fukushima. Des dizaines de milliers de riverains ont été forcés d'évacuer leur domicile pour échapper aux rejets radioactifs qui ont contaminé le sol et la mer dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres.
"Evidemment, la responsabilité première au regard de la loi japonaise incombe à l'opérateur" de la centrale nucléaire accidentée, Tokyo Electric Power (Tepco), a dit M. Noda. "Mais le gouvernement, tout comme les opérateurs et les spécialistes experts, étaient trop profondément imprégnés du mythe de la sûreté et je pense que c'est la conclusion que l'on peut en tirer." "Plutôt que de blâmer quelqu'un en particulier, je crois que chacun doit partager cette douleur et en tirer des enseignements."
Les commentaires du premier ministre surviennent quelques jours après qu'une commission d'enquête indépendante a révélé que le président de Tepco avait voulu au pire de la crise faire évacuer le site où ses employés tentaient de maîtriser l'accident. Il a finalement renoncé uniquement après que le premier ministre de l'époque, Naoto Kan, eut menacé de briser Tepco si l'opérateur abandonnait la centrale à son sort.