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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

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Partenariat public-privé : le tunnel du Perthus, un tunnel qui vire au gouffre - Quand les géants du BTP jouent à qui perd gagne, les Etats se retrouvent forcés de payer la facture, salée

 

Source : www.marianne.net

 

Un tunnel qui vire au gouffre
Vendredi 28 Mars 2014 à 11:01

 

Journaliste économique à Marianne En savoir plus sur cet auteur

 

Quand les géants du BTP jouent à qui perd gagne, les Etats se retrouvent forcés de payer la facture, salée. La preuve par le tunnel du Perthus, hors de prix...

 

Tunnel du Perthus, sous les Pyrénées, qui assure la liaison Perpignzn-Figueras, va être inondé d'argent public - DAMOURETTE/SIPA
Tunnel du Perthus, sous les Pyrénées, qui assure la liaison Perpignzn-Figueras, va être inondé d'argent public - DAMOURETTE/SIPA

 

 

Au premier abord, aucun rapport entre le stade de foot du Mans et le tunnel sous les Pyrénées assurant la liaison TGV entre Perpignan et Figueras. Pourtant, ces deux ouvrages construits en partenariat public-privé (PPP) sont en lice pour décrocher une petite médaille : celle du premier PPP à faire faillite.

Quelques mois après l'inauguration du tunnel du Perthus, fin 2013, TP Ferro, la filiale d'Eiffage et de son partenaire ibérique ACS (50 % chacun), est dans une situation financière catastrophique. Selon la lettre professionnelle Mobilettre, elle n'a facturé que 300000 € par mois en 2013 pour le passage des rares TGV. Ses banques, qui lui ont prêté 500 millions d'euros sur les 1,1 milliard d'euros nécessaires, ont cédé leurs créances à des fonds vautours qui parient, eux, sur un sauvetage par les deux Etats.

De fait, l'argent public coule à flots : outre les 600 millions de subventions publiques initiaux de Bruxelles, Paris et Madrid, les Espagnols ont dû rallonger de 130 millions d'euros, quand Eiffage et ACS se fendaient de 50 millions d'euros chacun. Une paille.

«Les géants du BTP ont sciemment surestimé les hypothèses de recettes pour faire valider l'opération. Leur but : couler du béton et faire une bonne marge. Quitte à s'asseoir sur leurs 50 millions, explique un haut cadre à la SNCF. C'est ce qui risque d'arriver avec les autres PPP ferroviaires, partagés entre les trois grands : Bouygues pour la liaison Nîmes-Montpellier, Vinci pour Tours-Bordeaux et Eiffage pour la LGV Bretagne.»

Sous la menace d'un dépôt de bilan de TP Ferro, les gouvernements français et espagnol devraient bientôt annoncer qu'ils se retrouvent avec le bébé sur les bras. Très lourd, le bébé.

Paru dans le 883
                                                                                                                                                                                 Source : www.marianne.net


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