Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Un millier de chômeurs et de travailleurs précaires, selon la police, 2.500 selon les organisateurs, ont manifesté samedi 1er décembre à Paris, réclamant le "changement" de leur situation et une revalorisation des allocations, a constaté un journaliste de l'AFP.
A l'appel des organisations représentatives de chômeurs et de précaires (AC! APEIS, MNCP, et CGT chômeurs), les manifestants ont défilé de la place Stalingrad à la place de Clichy, certains venus en famille d'autres régions que l'Ile-de-France, notamment du Nord et de Lorraine.
Cette manifestation a lieu tous les ans depuis dix ans le premier samedi de décembre, date anniversaire de la création du RMI, le 1er décembre 1988. Des militants d'extrême gauche (NPA, Lutte ouvrière, CNT, etc...) défilaient en fin de cortège.
"Nous attendions de voir ce que l'on avait annoncé sur le 'changement c'est maintenant'", mais "tous nos contacts, que ce soit avec les cabinets ministériels, Pôle emploi ou les autres organismes ne nous rassurent pas", ont indiqué dans une déclaration commune les quatre organisations de chômeurs.
"Nous n'en sommes plus à nous lamenter chaque mois à l'annonce de l'augmentation du chômage, nous n'en sommes plus à pleurer sur les 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté en France et 100 millions en Europe (...) nous appelons à la résistance", ont affirmé ces organisations.
Parmi les revendications des manifestants figuraient notamment la revalorisation du RSA, le revenu de solidarité active qui a remplacé le RMI, et qui est actuellement de 417,94 euros pour une personne disposant d'une aide au logement.
C'est environ ce que gagne Maryse, 53 ans, de Bar-le-Duc (Meuse). "Je suis assistante maternelle à la maison et agent de nettoyage, mais je n'ai plus que 2H30 de travail par semaine", a-t-elle confié.
"Bien que j'ai perdu un emploi, je n'ai droit à rien en compensation du chômage car on tient compte des revenus de mon mari", a déploré cette mère de cinq enfants, dont la plupart ont réussi à faire des études.
"C'est beaucoup de privations, mais je suis fière qu'ils aient pu en faire", a-t-elle ajouté, précisant que les revenus de son ménage sont d'environ 1.500 euros.
Edith, 54 ans, infirmière en CDD en maison de retraite , habitant Armentières (Nord) n'a plus de conjoint. "Depuis le 17 août je n'ai plus de travail. A cause de mon âge, ils ne me donnent plus de travail pendant l'année, seulement pendant les périodes de vacances d'été. Ils préfèrent prendre des jeunes", dit-elle amèrement.