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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 14:38

Le Point.fr - Publié le 29/02/2012 à 16:48 - Modifié le 29/02/2012 à 17:58

 

 

La BCE veut éviter un "credit crunch" en zone euro.

La BCE veut éviter un "credit crunch" en zone euro. © Sipa


"Open bar" pour les banques ! Après avoir reçu pour Noël 489 milliards de prêts à 1 % de la BCE, les établissements financiers européens ont une nouvelle fois vu la liquidité couler à flots mercredi. Ils ont ramassé quelque 529 milliards d'euros de prêts à un taux dérisoire de moins de 1 %, remboursables dans trois ans.

Certains tablaient même sur des sommes allant jusqu'à 1 milliards d'euros, ce qui aurait été "très inquiétant pour l'état des banques européennes", note Jean-Louis Mullenbach, expert-comptable, commissaire aux comptes et associé du cabinet Bellot Mullenbach & Associés. "Finalement, on se situe dans le consensus des analystes", constate-t-il.

Plus que le montant du prêt, ce qui frappe surtout, mercredi, c'est l'augmentation du nombre d'établissements qui ont profité de l'offre de la BCE : 800 au total contre 523 lors de l'opération précédente. "La première fois, de nombreux établissements moyens n'avaient pas d'actifs suffisamment sûrs à apporter en collatéral pour y participer", rappelle Jean-Louis Mullenbach. La BCE a donc assoupli ses conditions de prêts dans 7 pays dont la France, l'Italie et l'Espagne, afin de s'assurer que ces banques de taille modeste, qui jouent un rôle important dans le financement des petites et moyennes entreprises (PME), ne soient pas laissées de côté.

Éviter un effondrement du crédit

L'objectif est en effet d'éviter à tout prix un effondrement du crédit dans la zone euro. De ce point de vue la première opération exceptionnelle décidée par le nouveau président de la BCE, Mario Draghi, ne semble pas avoir été un succès. Les banques européennes se montrent toujours réticentes à prêter car elles doivent faire face à d'importants besoins de refinancement, tout en devant simultanément renforcer massivement leurs fonds propres pour se conformer à des obligations réglementaires d'ici fin juin. "Du côté des PME, on observe un début de contraction du crédit, les dossiers sont étudiés dans des conditions de plus en plus strictes", confirme Jean-Louis Mullenbach.

En revanche, l'action de la BCE a déjà produit des résultats spectaculaires sur le marché de la dette souveraine. La crise s'est calmée depuis que l'institution de Francfort a dégainé son "bazooka de petit calibre" - elle n'achète pas de la dette souveraine directement aux États - en sous-traitant aux banques le financement des dettes publiques. "L'action de la BCE a brisé le cercle vicieux entre dettes souveraines et le bilan des banques", se félicite Jean-Louis Mullenbach.

Un jeu risqué

Les taux à 10 ans de l'Italie sont ainsi tombés à leur plus bas niveau depuis le mois d'août, alors que Rome a placé mardi 6,25 milliards d'euros d'obligations à 5 et 10 ans, soit le maximum visé. L'explication est simple : les banques nationales n'ont qu'à se baisser pour ramasser des titres d'État bien plus rentables que le taux d'intérêt de 1 % réclamé par la BCE. "Quand une entreprise est en détresse financière, elle a un appétit pour le risque extrêmement élevé dans l'espoir de dégager à nouveau de la valeur pour ses actionnaires. On appelle cela le gambling for resurrection.

"C'est un peu le raisonnement que font les banques actuellement", décrypte Augustin Landier, professeur à l'École d'économie de Toulouse. Et comme le sort des banques est très lié à la santé de leur pays d'origine, il est normal qu'elles investissent massivement sur la dette souveraine de leur État. Si celui-ci venait à faire faillite, elles seraient de toute façon emportées elles aussi. C'est ce qui explique pourquoi les banques espagnoles investissent sur la dette souveraine espagnole, les banques italiennes sur la dette souveraine italienne, et ainsi de suite. L'ouverture d'un nouveau guichet mercredi devrait donc continuer à rassurer les investisseurs, notamment dans les pays du Sud comme l'Italie, qui doit toujours renouveler une part importante de sa dette arrivant à échéance en 2012.

Mais ce jeu de la BCE, aussi qualifié de "Sarko Trade" parce que son but inavoué de détendre le marché de la dette souveraine avait été explicité par le président français, n'est pas sans risque. Il faudra bien que les banques remboursent leur emprunt dans trois ans et il n'est pas certain que toutes puissent le faire sans difficulté. Surtout, cela revient à faire le pari que les États du sud de l'Europe ne seront jamais contraints à un défaut. Car si tel devait être le cas, les banques affaiblies, à nouveau chargées de dette souveraine pour espérer se refaire, pourraient subir des faillites encore plus abyssales. Avec le risque d'emporter le reste du système financier européen.

 

 

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