Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
Le Monde.fr avec AFP | 22.01.2013 à 17h58 • Mis à jour le 22.01.2013 à 18h21
Frédéric Vincent, porte-parole du commissaire à la santé, Tonio Borg, chargé du dossier, a en effet assuré, mardi 22 janvier à l'AFP, que "la Commission, si elle le veut, peut lancer le processus pour autoriser la culture d'un soja et de six maïs OGM, dont le MON810. Mais elle ne le fera pas"."Les autorisations de culture sont gelées", a-t-il précisé.
"RELANCER LES NÉGOCIATIONS"
"La priorité du nouveau commissaire à la santé, Tonio Borg, est de relancer les négociations sur la base de la proposition de son prédécesseur", a expliqué son porte-parole. Ce sera sa priorité jusqu'au terme du mandat de la Commission, a-t-il souligné.
Les autorisations de mise en culture empoisonnent les relations entre la Commission européenne et les Etats membres. Huit pays – France, Allemagne, Luxembourg, Autriche, Hongrie, Grèce, Bulgarie et Pologne depuis le début de l'année – ont adopté des clauses de sauvegarde pour interdire la culture des OGM autorisés sur leurs territoires.
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a cherché à faire lever ces clauses de sauvegarde, mais il a été désavoué par les gouvernements lors d'un vote et a abandonné cette idée.
PATATE AMFLORA ET MAÏS MON810
Deux OGM seulement ont été autorisés à la culture dans l'UE en quatorze ans : la pomme de terre Amflora, développé par le groupe allemand BASF, qui s'est avérée un échec commercial, et le maïs OGM MON810, de la multinationale Monsanto. Le MON810, dont la demande de renouvellement d'autorisation a été déposée en 2007, pourra continuer à être cultivé dans les Etats qui le souhaitent jusqu'à ce que l'UE prenne une décision.
Le MON 810, le symbole de la guerre des OGM
Qu'est-ce que le maïs NK603, soupçonné de toxicité ?
À ce jour, une cinquantaine d'autres OGM ont obtenu une autorisation pour être utilisés dans l'alimentation animale et humaine. Le processus d'évaluation pour les demandes d'autorisation de culture et de commercialisation d'OGM se déroule en quatre temps : consultation de l'Autorité européenne pour la sécurité des aliment (EFSA) sur les risques pour la santé ; demande d'autorisation aux Etats sur base d'un avis favorable de l'EFSA ; procédure d'appel si aucune majorité qualifiée ne se dégage entre les Etats.
Enfin, si cette situation perdure, la décision finale revient à la Commission européenne. A ce jour, l'EFSA n'a jamais rendu un avis négatif et aucune majorité qualifiée n'a jamais été trouvée entre les Etats pour interdire ou autoriser un OGM.