De nouvelles mises en examen ont eu lieu vendredi dans le cadre de l'enquête sur Ikea, soupçonné de surveiller des salariés mais aussi des clients en se procurant des informations policières ou bancaires à leur sujet. L'affaire avait pour l'heure touché des établissements situés à Brest et en Île-de-France. L'enquête s'étend désormais dans le sud de la France. Vendredi, l'ancien directeur du magasin d'Avignon, et l'actuel directeur de la sécurité, ont été mis en examen pour « infractions à la législation informatique et libertés ».
Les deux hommes mis en examen avaient été placés en garde à vue mardi, avec deux autres personnes, à savoir l'actuel directeur du magasin et un cadre, délégué syndical CFTC. Ces derniers ont été libérés à l'issue de leur garde à vue, mais le syndicaliste a fait savoir son intention de se porter partie civile. Il aurait fourni aux enquêteurs des informations à charge contre la direction d'Ikea.
Selon Me Yassine Yakouti, l'un des avocats des syndicats, cette nouvelle série de mises en examen laisse présager une « vague d'opérations similaires » dans d'autres magasins. En janvier dernier, l'ancien directeur du département de gestion des risques a été mis en examen, ainsi que son ancienne adjointe.