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Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes

Nouvelle liquidation judiciaire de l'usine Sodimédical

 

Le Monde.fr avec AFP | 18.09.2012 à 12h30

 
Des salariés de l'entreprise Sodimédical posent le 3 septembre devant leur entreprise à Plancy-l'Abbaye.

Pour la quatrième fois en dix-huit mois, le tribunal de commerce de Troyes a prononcé, mardi 18 septembre, la liquidation judiciaire de l'usine Sodimédical de Plancy-l'Abbaye dans l'Aube, filiale du groupe allemand Lohmann et Rauscher. Ses 52 salariés ne sont plus rémunérés depuis presque un an.

"C'est une décision expéditive, d'autant que ce tribunal avait lui-même décidé en janvier dernier d'attendre les avis de la Cour de cassation sur les demandes de liquidation avant de se prononcer", a déclaré à l'issue de l'audience Philippe Brun, l'avocat des salariés de Sodimédical. L'avocat a immédiatement annoncé son intention de saisir la chambre sociale de la cour d'appel de Reims pour demander la suspension de la décision du tribunal de Troyes.

En octobre 2011, la cour d'appel de Reims avait déjà annulé une demande de liquidation judiciaire prononcée par le tribunal de commerce de Troyes, en estimant que le groupe Lohmann et Rauscher "avait asphyxié sa filiale Sodimédical en la soumettant à la concurrence interne des usines chinoise et tchèque".

 

Lire le reportage : Ni payés ni licenciés, les Sodimédical pointent toujours à l'usine


 "ÉCŒURANT"

Les salariés de Sodimédical, majoritairement des femmes, ne sont plus rémunérés depuis bientôt un an, malgré une décision de justice confirmée par la cour d'appel de Reims le 11 juillet, selon laquelle la maison-mère allemande de l'usine française est condamnée à payer les salaires dus et à venir, sous astreinte.

"Alors qu'il n'existe pas de cause économique, qu'il y a des décisions de justice exécutoires sur la relocalisation de l'activité et le paiement des salaires dus par la multinationale allemande, on va demander aux AGS [assurances de garantie des salaires], c'est-à-dire aux contribuables français, de régler la note. C'est un déni de l'Etat de droit", a estimé Me Brun.

A son initiative, les "Sodi" bénéficient depuis début septembre d'aides financières de parrains, dont des élus du Front de gauche, qui leur versent l'équivalent d'un salaire en attendant l'application des décisions de justice. "Depuis le début Lohmann et Rauscher veut se débarrasser de nous sans rien payer et on leur donne satisfaction, c'est écœurant mais on est déterminés à se battre encore", a réagit Angélique Debruyne, porte-parole du comité d'entreprise.

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