Nous sommes tous grecs !
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », J. -C. Juncker, (Président de la Commission Européenne).
Autrement dit, nous sommes en taule et nous n’en sortirons que les pieds devant, « Lasciate ogne speranza, voi ch'intrate » …aimable conception de la démocratie !
Soyons clairs : ce qu’on appelle « la dette grecque » n’est pasla dette desgrecs. C’est le résultat direct et catastrophique de 4 ans de « plans de sauvetage » inspirés par l’aveugle doctrine austéritaire du capitalisme, version « ultra libérale ».
L’Europe réclame le remboursement d’une dette qu’elle a activement contribué à créer. Les grecs n’en sont pas les responsables mais les victimes.
La même politique est appliquée ici en dépit de l’évidence de sa faillite inéluctable. Notre « dette » est de la même nature que celle des grecs : frauduleuse, illégitime.
Nous savons tous ce qui se joue en ce moment en Grèce : les peuples sont-ils libres de sortir démocratiquement du cercle infernal de l’horreur économique enclenché par la construction européenne, ou doivent t-ils continuer de se soumettre et souffrir éternellement sous les dictats de la Finance. Si la seule option que les eurocrates nous laissent est l’insurrection, nous la ferons ! La peur doit changer de camp !
Nous savons tous que malgré la détestation générale de l’Europe telle qu’elle se fait, malgré le repli identitaire qui monte en conséquence, les peuples sont bien plus sages, généreux et solidaires que ne le sont leurs dirigeants. Les égoïstes gavés qui se cramponnent au « tas d’or » qu’ils nous ont arrachés et aux privilèges qu’ils se sont octroyés ce sont les banquiers, les financiers, les oligarques mafieux,les imbéciles et les salauds qui nous gouvernent. L’Europe des peuples sera tout autre.
Un Parrain ne tolère pas de « défi réussi ». Même le plus petit acte de désobéissance est dangereux et doit être puni avec la pire des cruautés, pour l’exemple. Les eurocrates ne pourront jamais tolérer que l’option « Syriza » choisie par les grecs démontre que l’alternative est le meilleur choix possible, d’urgence.
Ce serait la preuve, une de plus, que leur politique économique de vautours est de fait un vol, un crime commis contre les peuples et la planète.
Sans notre mobilisation massive la Grèce paiera, non pas pour sa « dette » mais pour avoir eu l’insolence de ne plus vouloir se soumettre.
La solidarité, la justice et l’humanité, comme l’oppression, n’ont pas de frontières. Les grecs ont ouvert une brèche dans le mur de l’austérité, nous devons les aider à l’abattre pour nous libérer nous même.
Nous devons exigerde nos dirigeants qu’ils fassent enfin ce pour quoi ils ont été élus ou qu’ils dégagent !
Ce n’est pas qu’une dérisoire « liberté de caricaturer » qui est ici en jeu
c’est la Liberté tout court.
Le combat des grecs est le notre. Aujourd’hui et demain,
Assemblez vous, sans distinctions de sexes, de nationalités, de
religions ou de partis…
Dimanche 15.02.2015, à 15 heures,
Place de la Maison Carrée.