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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 15:13

 

Publié par Poetes Indignes le 12/04/2012

“Nous sommes les 99% !” I 1789-2012 I – [La normalisation de la contestation face au « politiquement correct » : De la désobéissance civile à la simplicité volontaire

 

“Nous sommes les 99%*  !”

I 1789 – 2012 I

- *Slogan du mouvement Occupy Wall Street

 

Crédit photographique : Yoam Kali”na :  “En marge du sommet de l’Otan – Strasbourg 2009”

 

2.0 – “Nous sommes les 99% !” I 1789-2012 I  -  [La normalisation de la contestation face au « politiquement correct » : De la désobéissance civile  à la simplicité volontaire. ]

- Chroniques et Témoignages -

*¨*¨*

Encore une campagne électorale pour tourner en ridicule la masse populaire  !

Ce capitalisme en fin de vie, continuera-t-il intraitablement de la sorte à se maintenir par la force ?

Allons-nous enfin utiliser cette période pour recadrer le débat et réussir à faire converger l’opinion citoyenne ?

Parviendrons-nous enfin à faire émerger une ligne de conduite civique et responsable ?

Il semble que ce premier tour va sonner pour tout le monde comme  un certain ultimatum !

Préparons donc le terrain  !

Ce dimanche 22 avril, sera le son de cloque qui viendra  nous dire “action”!

*¨*¨*

Pourquoi allons-nous voter ?

Pour encore faire “parler” les chiffres et nous faire fourvoyer sur le fait que nous sommes déjà les 99% ?

Prenons bien garde car à travers le vote et le système de représentation que nous avons avons actuellement à l’oeuvre, on nous fait miroiter l’illusion de notre souveraineté individuelle, souveraineté qui, finalement, n’a pas d’autre choix que de participer à masquer la vision d’ensemble, laissant le libre jeux à de pures spéculations intellectuelles faisant office de prétexte pour nous voir séparés les uns des autres.

Nous sommes un Tout, gardons ça déjà bien en tête pour la suite.

Ainsi, quel intérêt avons-nous vraiment à voter ?

Car il faut bien l’admettre, ce début de campagne a été une véritable mascarade, un véridique détournement médiatique d’opinion quant aux réels enjeux et questionnements de fond que l’on devraient voir porter au débat public.

Rendons-nous bien compte qu’à travers le vote et ce jeu des partis, on se résout à faire peser sur le même plan, la cause de la biodiversité (les Verts par exemple) et la cause du tout-libéralisme (l’UMP par exemple), c’est à dire qu’on fait peser dans la balance à égale importance des considérations de politique à long terme, comme la gestion et le partage des ressources terrestres, et d’autres considérations de politique à très court-terme, ne visant par exemple que le profit et le tout-argent.

Comment ne pas  voir qu’à travers ces “batailles” nous épuisons inutilement nos forces ?

Autrement dit, savoir si l’on va pouvoir discuter de tous ces enjeux de société n’est en aucun cas à soumettre au vote !

Il est des questions sensibles, relevant du bon-ordre de nos rapports inter-individuels, ou bien relevant encore par exemple de l’empreinte “écologique” de nos sociétés sur l”environnement, sur lesquelles le caprice ou l’extravagance personnelle ne peuvent être admis.

*¨*¨*

“Nous sommes les 99% !”

Il faut dire que ce slogan n’a pas trop été relayé par la presse et les médias français durant ces élections.

Pas très étonnant se dira-t-on.

Pourtant, cette phrase, plutôt retentissante, pourrait être l’amorce de comparaisons sans nul doute intéressantes et porteuses.

Ces 99% d’un côté et ces 1% de l’autre, bon mettons que nous avons un tantinet exagérer les chiffres pour l’effet de surprise mais alors disons, 95%-5%,

Cette ségrégation de la population en deux ordres bien distincts et ne vivant pas avec les mêmes privilèges, cette caste de personnes haut placées exerçant une influence considérable sur l’ensemble de la population civile ainsi que sur le bon déroulement des affaires collectives ;

Cette situation ne nous rappellerait-elle pas un autre grand moment de l’histoire française ?

Ce slogan, par exemple, ne pourrait-il pas se faire l’écho d’un certain titre, amorce et accroche d’un célèbre pamphlet publié par l’Abbé Sieyes en Janvier 1789, “Qu’est-ce que le tiers état ?”.

> Introduction <

 1° Qu’est-ce que le Tiers-Etat ? Tout.

 2° Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien.

3° Que demande-t-il ? A y devenir quelque chose.

Le parallèle a de quoi nous interpeler..

L’opportunité et le succès de ce discours fut assez retentissant.

D’une ironie piquante, Emmanuel Joseph Sieyes y présente et critique la situation du moment, démontrant que le tiers-état représentait la majorité de la population du royaume de France, en nombre et en économie. Son pamphlet déterminait alors la politique à suivre pour obtenir le vote par tête et non par ordre, situation qui devenait de ce fait favorable au tiers état qui représentait donc pas loin de 96% des français.

Ce texte fut également le prélude à la convocation des états généraux.

Deux siècles plus tard où en sommes-nous ?

C’est une comparaison qui porte à nous interroger sur la notion de progrès, d’évolution, et en même temps, indubitablement, sur la notion de cycle, de boucle et de retour des événements.

Apparemment, et en rapport aux objections de l’Abbé Sieyes, deux siècles plus tard, le vote par tête semble montrer ses limites et, malgré tout ce qu’on pourra essayer d’entrevoir comme progrès, et même si à un moment donné nous avons pu tirer avantage de cette proposition, nous en sommes tout bonnement revenus au même point.

Comprendrons-nous bientôt que ce n’est pas vraiment une histoire de vote dont il est question, il ne s’agit pas d’exprimer un choix, un souhait ou une requête, mais plutôt de placer une exigence et un engagement collectif, de mettre sur le tapis une volonté ferme et intelligente, qui pourrait être, par exemple, de destituer et faire disparaitre à court terme cette caste d’individus privilégiés, et de, positivement, lui interdire tout droit à l’exercice de la fonction “publique”, ou bien encore par exemple  de prendre part à une réhabilitation intégrale de la scène politique actuelle et d’oeuvrer à un consensus véritable, opérant et éco-responsable de solidarité citoyenne.

Ce choix du vote canalise notre intérêt pourtant c’est bien plutôt la notion de gouvernance et de souveraineté, autant individuelle que collective, qui devrait nous donner à réfléchir.

Pourquoi donc aller donner son attention à un représentant après lequel, une fois élu, il nous faudra toujours courir pour nous faire entendre ?

A quoi bon donner sa voix à un dirigeant pour lequel, nous le savons  d’avance, toutes les décisions qu’il sera amené à prendre sera déjà un vif sujet de troubles ?

Je n’ai pas à me faire inquiéter par les décisions de mon délégué, c’est là une relation qui doit s’établir en confiance, à travers l’écoute et  le dialogue et cela gagnerait à être appliqué comme principe fondamental de gouvernance.

Ceci valant bien évidemment pour une collectivité un tant soit peu respectueuse de son entité première et élémentaire  : l’individu.

Allons-nous voter pour un dirigeant ou pour des principes de gouvernementalité ?

Allons-nous voter pour une volonté qui commande ou bien pour une implication de solidarité citoyenne ?

Une réflexion très actuelle serait de comprendre quelle place nous laissons encore à la parole qui dicte et qui en impose car le drame aujourd’hui c’est qu’encore beaucoup d’entre nous, alors qu’ils ont le choix et la liberté de s’exprimer, plébiscitent de leur plein gré une direction paternaliste et autoritaire, souhaitent volontairement se voir dire quoi faire, comment bien se comporter ou bien comment ne pas avoir d’ennuis.

Mais s’il n’y avait là plus personne pour la recevoir, cette parole qui ordonne et administre, qui serait  encore là pour la donner ?

Qui arriverait encore à trouver du plaisir à commander et à contraindre  quand tout le monde se sera finalement aperçu qu’il est possible de trouver une entente mutuelle beaucoup plus simplement et facilement ?

A chacun de savoir s’il veut encore alimenter ces cercles… !

Il est certain que passer d’un pouvoir monarchique absolu à une assemblée constitutionnelle et parlementaire est une évolution quand à l’émancipation et l’autonomie du citoyen, et ce fut une manière d’introduire et de donner la place à la parole délibérante dans la prise de décision collective, mais les démocraties que nous vivons actuellement sont-elles là les dernières évolutions de coordination globale et collective ?

Est-il normal qu’au bout de cent années environ d’ “institutionnalisme”, le citoyen ordinaire ressente le pouvoir gouvernemental et  exécutif, censé pourtant le représenter, comme un abus de pouvoir et une injustice ?

On aura beau parler de démocratie, on aura beau parler de séparation des trois pouvoirs, tant qu’il subsistera de la sorte une scission administrants/administrés, sous n’importe quel couvert de constitution,  il existera toujours des tensions et mésententes, et alors le citoyen ordinaire se sentira toujours lésé et inconsidéré.

Il faut bien nous apercevoir de la manière avec laquelle nous avons laissés à un petit groupe restreint de personnes la main mise sur nos existences.

Aujourd’hui nous sommes là à nous mobiliser dans la rue, à aller manifester pour telle cause, à nous agiter pour ou contre telle mesure, espérant bien malgré nous de manière confuse, progresser et améliorer un tant soit peu notre sort. Mais c’est là comme un cauchemar ou un brouillard qui se serait abattu sur l’humanité.

En fait nous regardons le problème à l’envers, l’exercice n’est pas de plébisciter telle ou telle mesure politique pour espérer vivre mieux ou améliorer notre sort, il devrait être, bien plus logiquement, de ne pas rendre nos existences, et nos besoins de premières nécessité comme le logement, la nourriture, l’eau et les soins, de ne pas les rendre dépendants de toutes ces mesures de société et autres contingences “politiques”. D’autant plus actuellement, avec l’innovation et les capacités technologiques que les sociétés industrialisées ont réussi à développer, qu’on ne vienne pas nous dire que nous n’avons pas les moyens de mettre en oeuvre un mode d’existence collective, humainement, digne et respectueux.

Il nous faut questionner la notion de “progrès”.

Qu’entendons-nous donc par là ?

Comme nous le disait l’anthropologue Betty Villeminot,  qui a consacré une grande partie de son travail à l’étude des populations aborigènes d’Australie, ces tribus d’individus nomades-cueilleurs, que l’on aime à regarder, du haut de notre modernité, comme des peuples “primitifs” et vivant selon des modes de vies archaïques, n’avaient pas besoin de consacrer beaucoup de temps aux tâches collectives. Quotidiennement, ces travaux que l’on pourrait voir comme d’ “intérêt général” leur prenait maximum trois à cinq heures par jour, et le reste du temps pouvait être alors consacrer au repos, à la détente et à l’épanouissement personnel.

Il est sûr qu’avec le développement de nos sociétés et civilisations, la donne, le nombre d’individus et les échelles de coordinations ne sont pas les mêmes. Mais que l’on ne vienne pas nous dire que c’est notre nature et notre destin d’humains modernes, que d’aller travailler de 35 à  70 heures par semaine. On joue des coudes chacun de notre côté, pour  espérer “gagner” notre vie, payer notre logement, et de quoi subsister jusqu’à la fin de mois prochaine. Tous, moulés et cocoonés, dans une vie standardisée, type Ikéa.

On parle de chômage, de crise de l’emploi ou de pouvoir retrouver du travail, mais l’on reste finalement toujours dans les mêmes rouages et processus, nous ne cessons de nous enliser et de nous épuiser dans les mêmes optiques “comportementales”.

Nous ne voulons décidément pas voir que, de manière plus profonde, c’est toute la valeur de la notion d’ “activité” qui est en question, que c’est toute notre manière d’entrevoir, d’appréhender et de gratifier  collectivement le terme de “travail” qui est mise en jeu. .

C’est, d’une certaine façon l’”Oeuvre collective” qui est appelée à travers ces interrogations : c’est-à-dire que les notions d’activités, de travail et d’emploi sont des étapes, des bases premières et nécessaires mais elles ne peuvent, néanmoins, constituer un but final et un accomplissement, l’étape sollicitée à notre époque se réclamerait plus de la dimension de l’Oeuvre et, à juste titre, pour soutenir et accompagner la crise que nous vivons actuellement, nous ferions bien de garder présent à l’esprit cette idée de “Collectif à l’Oeuvre”, en favorisant tant que l’on peut ces énergies de solidarité et coopération.

Ainsi, en cette grande époque d’indignation et de contestation généralisée, il nous faut bien nous rendre compte également de la limite de ces mouvements de foules que nous voyons surgir, ci et là, de par et d’autre de la planète. Ce genre de manifestations n’a pas encore réussi à se montrer très opérant, bien malheureusement par manque de coordination et certainement de ligne directrice, elles se sont vues reléguées au rang du fantasque et de l’utopie.

C’est peut-être tout le mode de communication avec nos instances dirigeantes qui est à  revoir : quand on observe la manière  laquelle la masse populaire implore et quémande ses décideurs politiques sur telle ou telle “mesure d’amélioration”, on ne puis s’empêcher de songer à un certain avilissement volontaire, il  y a là comme une manière de nous déprécier, un moyen de nous dé-responsabiliser ! De bien belles litanies…

En réalité, nous nous déchargeons sur nos décideurs, en quelque sorte par recherche de bouc émissaire et de fuite à nous-mêmes !

*¨*¨*

Comme le disait Etienne de la Boétie :

“Ils ne sont grands seulement parce que nous sommes à genoux.”

C’est nous-mêmes qui les mettons sur un piédestal, c’est nous-mêmes qui consentons à les voir légiférer sur nos vies, nous nous sommes en quelque sorte tellement persuadés à les regarder de la sorte.

Mais placez-les en tant que citoyen ordinaire et observez ce qu’il adviendra !

Otez-leur tout droit à l’exercice de fonctions politiques et débattez donc de la suite des évènements  !

Destituons-les ! Proposons-leurs la possibilité de se purger de leurs pivilèges, et ensuite peut-être pourront-ils enfin tenter de retrouver un statut ordinaire de simple citoyen.

On trouvera certainement cette posture brusque et téméraire ou bien un peu fantaisiste et farfelue. Bien évidemment, il ne s’agit pas seulement d’idéaliser nos positions et, en regard à ces mouvement de foules et d’indignation populaire qui prennent forme dans bien des coins de la planète, il nous faut bien réaliser également qu’il y a quelque part une grande incohérence à aller se mobiliser dans la rue,  pour être  caricaturalement contre le capitalisme et, de l’autre côté, à être les premiers à faire tourner et alimenter ces industries de masses que sont par exemple Mcdonald ou Coca Cola, ou bien celle des supermarchés et de la grande distribution alimentaire.

Une alternative à la manifestation serait de boycotter purement et simplement ces réseaux de consommation de masse et d’être très attentif à la manière d’injecter son argent sur le marché, en préférant le circuit-court et le recours à l’économie et à la production locale.

Quand Mcdonald, CocaCola, Nestlé, Danone & Cie n’auront plus de clientèle et donc plus de raison d’exister, alors nous aurons tout le loisir d’inviter notre dirigeant et décideur politique à notre table, à notre table de repas, comme à notre table de négociation.

Aller manifester est  un premier pas vers la constitution d’un réel rapport de force, mais il faut nous permettre également l’opportunité d’appliquer une certaine contrainte indirecte et détournée à ces décideurs et multinationales, trouver une forme de prise.

Ainsi en objectant de provoquer, à terme,  la faillite de ces entreprises symboles de l’hégémonie capitaliste, il va sans dire que cela pourrait nous donner un bien joli coup de pouce.

Ces mêmes dirigeants  et instances politiques, qui nous parlent sans cesse de crise, de plans d’austérité et de restrictions budgétaires, ne sont que des imposteurs.

Comme le disait le Yéti-voyageur dans son article sur Rue 89 :

“L’argent ne peut manquer dans une société où les richesses abondent, l’argent ne peut manquer quand les biens et les services nécessaires à nos besoins, ainsi que le travail censé assurer leur production, répondent assurémment présent.

L’argent n’est rare que par décision politique, il ne peut être rare seulement si la quantité de biens et de services mise à la disposition de la collectivité est rare. Ou bien si les bras et les cerveaux manquent pour les produire.

Invoquer le « manque de moyens » quand les véritables richesses et les moyens de les produire abondent est une hérésie. Un crève-la-faim devant un champ regorgeant de pommes de terre n’est pas victime d’un « manque de moyens », mais d’une entoure-loupe arbitraire de la sphère culturelle et politique et, par extension, d’un crime contre la pérennité du groupe humain.”

Pour en revenir à ces populations dites de nomades-cueilleurs et faire à nouveau le parallèle, on pourra observer que ces communautés ne se posaient pas la question quant à pourvoir équitablement aux besoins alimentaires de tous, les repas dès lors étaient plutôt entrevus comme des moments presques cérémoniaux, de partage naturel et évident.

Aujourd’hui, du haut de notre époque moderne, comblé par notre confort individuel et nos technologies de pointe, on se surprend encore lamentablement à devoir se justifier pour demander à manger.

Comme le disait Jack Reed dans son ouvrage “La prochaine (r)évolution :

“Ne pas subvenir aux besoins de tous, ne pas fournir à tous un environnement sain où vivre à cause du manque d’argent est une illusion qui s’assied sur nos manques de coopération et de créativité.”

La technologie et le confort nous a leurré et n’a finalement réussi qu’à nous isoler un peu plus les uns des autres.

Nous parlons sans cesse de crise, mais finalement l’argent ne manque seulement parce qu’il disparait dans des bulles complètement spéculatives et virtuelles de bourse et paradis fiscaux. Il ne manque pas, ne nous méprenons-pas. Il nous a été confisqué.

Invoquer aujourd’hui le problème de l’argent n’est qu’un prétexte pour réussir à maintenir une certaine forme de domination, c’est là une arme d’asservissement et de hiérarchisation, un moyen de jeter du feu et  d’hypnotiser la population.

Comment voulez expliquer plus longtemps au citoyen ordinaire que son argent lui soit pompé et travaille “contre lui” par l’intermédiaire des banques,  ou encore qu’il soit obligé de contribuer par le biais des impôts et des taxes aux budget de ses services publiques, pour finalement, qu’on invoque leur destruction ?  Alors que de l’autre côte, certaines personnes,  dont la fortune dépasse parfois l’entendement, ont la possibilité de s’évader fiscalement et de faire “dormir” leur argent.

Cela ne pourra jamais tenir la route de cette manière, nous le constatons bien malgré nous et nos sociétés que l’on vante pourtant comme modernes sont bien actuellement en panne.

Nous avons détourné l’argent de sa réelle valeur d’étalon d’échange et de rationalisation du troc pour servir des engrenages de circuits diaboliques et qui nous reviennent en pleine figure.

Seule une révolution des esprits pourra enrayer cette “machine”, seule une réévaluation intégrale et complète de notre rapport à l’argent saura entraver ces circuits.

Pour refaire le parallèle avec la considération précédemment exposée d’ “oeuvre collective” ou du “collectif à l’oeuvre”, l’économie de “moyens” devra, elle aussi, passer le relais.

En cette époque post-moderne et industrielle, le moment serait enfin venu de mettre en  place et à contribution une économie innovante, dite de “talents”.

Nous faut-il encore palabrer plus longuement contre l’escroquerie politique et médiatique que l’on tente de nous faire avaler aujourd’hui ?

Comme le remarquait et nous avertissait très justement Rousseau dans son contrat social :

“Il est certain que les peuples sont à la longue ce que les gouvernements les fait être !”

C’est là tout le paradoxe de la démocratie, démocratie que l’on aimerait pourtant voir comme le contraire de la dictature ou qu’on se persuade à regarder comme une évolution de la monarchie absolue.

La différence entre ces trois formes de gouvernances semble pour lors bien ténue et malgré toutes ces belles histoires de séparation des pouvoirs, le citoyen ordinaire, maillon pourtant fondamental et élémentaire de la chaîne collective, semble totalement inconsidéré.

La réussite d’un gouvernement n’est pas d’administrer correctement et de stipuler au citoyen ce qu’il est bon ou pas de faire, la réussite d’un gouvernement est, à terme, dans une approche que l’on a pu entrevoir comme socialiste et Marxiste, de se dissiper en favorisant l’émancipation et l’autonomie de sa population.

Henry David Thoreau, célèbre auteur de la “Désobéissance Civile”, objectait d’aileurs très bien que “le meilleur gouvernement sera celui qui gouvernera le moins”.

En effet, l’objectif d’un gouvernement,, vis-à-vis du citoyen ordinaire, ne peut être de le contraindre, même pour bien faire, et sous n’importe quelle forme.

La démarche ultime de ce dernier, après le dialogue, doit être plutôt de le laisser tranquille et de lui donner la paix !

Qu’est-ce qu’à encore à raconter la parole gouvernementale face à  l’exigence de l’intérêt collectif ?

Qu’est-ce qu’à encore à raconter la parole  gouvernementale face à l’exercice de la volonté citoyenne ?

Citoyenneté  entrevue aujourd’hui comme volontaire et responsable !

*¨*¨*

“La crise n’est pas financière, elle est humaine” méditait Pierre Rabhi

Ces institutions et organes politiques, qui veulent tout régir, commander et maitriser, répondent coup pour coup et sont le pendant à cette dégénéressence comportementale moderne occidentale, qui consiste à tout intellectualiser et faire surchauffer le mental, le laissant s’auto-alimenter, en roue libre sur lui-même, oubliant complètement l’énergie plus profonde et intuitive du coeur, laissant volontairement de côté l’être intérieur et la connection à l’instant présent.

“Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel, un serviteur fidéle mais nous vivons dans une société qui honore le serviteur et à oublié le don !”  nous interpellait Albert Einstein.

Les peuples orientaux et les autres civilisations qui n’ont pas autant  donné d’importance à l’écriture et à la dimension scripturale sont très bien au courant de toutes ces subtilités et il semble que la civilisation occidentale a encore beaucoup de mal à appréhender ces subtils enjeux.

Si elles ne fait rien actuellement pour se revitaliser, cette dernière promet de s’exposer à un impressionant retour de bâton, juste retour des choses qui ne sera de toute manière rien d‘autre qu’un ré-équilibrage un petit peu prompt !

Cette coercition à laquelle nous sommes soumis actuellement, cette manière de vouloir ordonner et nous commander entre nous, entre semblables, est un obstacle au développement et à la bonne marche de l’individu.

Adviendra-t-il un jour  le temps des citoyens indépendants, volontaires et responsables ?

Adviendra-t-il un jour le temps des individus, amis du groupe humain, individus qui ne voudront être les maîtres de personne et qui n’accepteront personne  pour maître ?

Si, au XXe siècle, l’enjeu essentiel et déterminant de l’humanité fut la transformation de la société, peut-être alors, l’enjeu du XXIe, sera celui de la transformation de l’espèce !

Ainsi,  lorsque cette société occidentale, – civilisation du calcul et du mental -, aura fini par lâcher prise, lorsque les moyens humains seront à nouveau correctement acheminés et partagés, peut-être enfin aurons nous le plaisir de nous consacrer à des activités plus réjouissantes et épanouissantes, artistiquement ou bien personnellement parlant !

Une ère plus “spirituelle” ?

Une vie rayonnante, simple et légère, faite de “disponibilité” et de “présence au monde” ?

Esthétique artistique et théologie religieuse sont comme deux facettes d’un même objet…

Il s’agit peut-être maintenant de pouvoir canaliser nos énergies et d’inverser la vapeur. De passer de la polarité négative et contestataire à celle, positive, adhésive et liante, de l’action  volontaire.

*¨*¨*

Pour en revenir au vote, et même si l’on peut très facilement vouloir contester et  remettre en question ces formes de procédures “démocratiques”, ne dénigrons  tout de même pas l’opportunité d’exprimer une direction citoyenne.

Gardons simplement précieusement à l’esprit ce contexte, cet arrière-fond dans lequel nous allons, à présent, tâcher de nous inscrire.

Ce discours, au delà de vouloir jouer les agitateurs, se voudrait un essai de synchronisation des esprits individuels, une manière, en quelque sorte, de nous immuniser en nous offrant l’opportunité de porter un joli contrepied à toute cette bien-pensance généralisée, alliant  “politiquement correct” et “terrorisme intellectuel” !

*¨*¨*

“Nous sommes les 99% !”

Il n’y a pas lieu de réfléchir une seule seconde à qui nous allons donner notre voix, engageons-nous pour une véritable implication citoyenne autonome et responsable !

A nous de mettre en place une Oeuvre collective, à nous de mettre en place une “bio-politique”, d’énergies innovantes et solidaires.

Il n’y a qu’un seul motif de discussion, qu’un seul véritable sujet de préoccupation : travailler progressivement à la mise en place d’une nouvelle structure administrative et civile, alliant coordination globale et locale à l’échelle planétaire en neutralisant graduellement et tout naturellement  ces organes institutionnels archaïques, pathogènes et sclérosants.

La France n’est plus !

L”échelle, à notre époque, est globale !

Les institutions telles que nous les connaissons aujourd’hui vont devoir maintenant passer le relais.

L’on pouvait lire sur les affiches lors de la campagne Inside/Out, “Tous candidats en 2012” -”Pour une république des conscience, mouvement  pour la Terre et l’Humanisme”

la phrase :

“Rien ne pourra résister à un acharnement de Colibris !”

Il est vraisemblablement grand temps de prendre notre envol !

Mais vous me dîtes encore que ces bouleversements sont irréalistes, bien trop présomptueux et qu’il créeront encore plus de tensions ?

Ce n’est pas le but.

Vous présumez  donc ne pas pouvoir supporter la santé ?

Restez donc malade !

Que le vent vous emporte !

*¨*¨*

Bien à vous !

Merci.

——

Yoam Ka’lina – Auteur et citoyen du Monde -

Avril 2012 – Strasbourg, France

Page FB : https://www.facebook.com/webdemocratie

Mail : yoamkalina@gmail.com

_______

Bibliographies, notes et réfences :

l’Abbé Sieyès  - “Qu’est ce que le tiers-état ?”- 1789

http://199.237.203.232/pdf/sieyes/tiers.pdf

Marx – “Le capital” – 1867

http://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/index.htm

Rousseau – “Du contrat Social” – 1762

http://sami.is.free.fr/Oeuvres/rousseau_contrat_social.html

Henry David Thoreau – “La désobéissance civile” -

http://kropot.free.fr/Thoreau-Desobeissance.htm

Etienne de la Boétie – “Le discours sur la servitude volontaire” – 1549

http://libertaire.pagesperso-orange.fr/portraits/boetie.html

Jack Reed – “La prochaine (r)évolution” -

http://www.lousonna.ch/999/pdf/prochainerevolution.pdf

Sri Aurobindo : “La force du Yoga”

Pierre Rabhi – “La part du Colibri, l’espèce humaine face à son devenir” -

extraits :

http://www.spiritsoleil.com/joomla1.5/spirit/index.php?option=com_content&view=article&id=205:la-part-du-colibri-lespece-humaine-face-a-son-devenir-de-pierre-rabhi&catid=13:ecologie&Itemid=84

Fiche WIkipédia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Rabhi

Allocution : la crise n’est pas financière, mais humaine :

http://www.youtube.com/watch?v=bCjIhJtVeJs&feature=related

Reportage : Pierre Rabhi & Colline Serreau “Solutions locales pour un désordre global” 2010

http://nous-les-dieux.org/Solutions_locales_pour_un_désordre_global

Le yéti-voyageur – article – “Tordre le cou à un mythe, l’argent est un faux problème”

http://blogs.rue89.com/yeti-voyageur/2011/04/24/tordre-le-cou-a-un-mythe-largent-est-un-faux-probleme-200736

“Tous candidats en 2012” pour une république des conscience, mouvement pour la Terre et l’Humanisme, page :

https://www.facebook.com/events/168055063315260/

Site  de Connaissance de Soi / Outil collectif d’évolution des Consciences Individuelles :

http://nous-les-dieux.org/

Source: http://soliloquax.net

 

 

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