NOUS DEVONS NOUS FAIRE ENTENDRE !
Depuis le 17 septembre 2011, les Indignés se heurtent aux forces du désordre quasiment partout où ils mettent les pieds. Pourtant, à Paris et en banlieue, ils ont demandé, et parfois obtenu, les autorisations requises pour leurs manifestations , rassemblements et campements. Mais d'une administration à une autre, les mots « oui » et « non » ne doivent pas avoir la même signification.
Actuellement, la coalition d'organisation du contre G8-G20 du 1er au 4 novembre prochain est confrontée à l'esprit obtu des autorités administratives dans toutes ses démarches pour que cet événement se déroule dans les meilleures conditions possibles.
Il est temps de prendre acte de l'opposition tous azimuts des autorités, et d'en tirer les conclusions qui s'imposent : le respect des règles en amont d'événements militants hors accords préalables n'a aucun sens, à moins de se dérouler près d'un petit village, sur le terrain privé d'un compagnon.
Si on demande une autorisation, on s'expose à ne pas l'obtenir, voire clairement à se voir interdire l'événement déclaré. Dans les cas où l'autorisation est donnée, le fait de l'avoir demandée implique qu'on se pliera à tout changement des règles du jeu, toujours imposées
par les autorités ; les concessions étant, elles, faites par les citoyens.
Les mots d'ordre des « indignados » du 15 mai étaient « prends la rue », « prends ta place », « tous sur la place ». Il n'était pas question de demander une quelconque autorisation. Les occupations de places en Espagne ont été faites « d'autorité », et maintenues malgré les injonctions de libérer les lieux.
Si notre intention est de ne pas subir la répression, vu l'orientation actuelle des réglements, nationaux ou locaux, le mieux serait de rester chez nous, devant nos postes de tv.
Si, au contraire, nos intentions sont de nous faire entendre, il nous faut « prendre la rue », sans demander d'autorisation à qui que ce soit.
Bien sûr, il faut être nombreux, mais les opérations « sauvages » ne sont pas toutes réprimées.
Quand, malheureusement, elles le sont, plus la répression choque l'opinion publique (même sans blessures), plus les citoyens sont nombreux à se décider à rejoindre la manifestation. On l'a vu à Barcelone en juin dernier, et la semaine dernière à Brooklyn où, après l'arrestation de 700 indignés (tous les présents), ils étaient le double le lendemain.
Je ne fais pas l'apologie des martyrs, et n'appelle pas à la confrontation ou à la provocation. Mais face à un état et ses sbires aussi peu compréhensifs, je pense qu'il est temps de prendre nos responsabilités : on veut se faire entendre, faisons du bruit sans autorisation !
Comme disent les étasuniens : « nous sommes les 99% », eux, ils ne sont qu'une partie des 1% restants.
PRENDS LA RUE, NE LA DEMANDE PAS !
Attac France