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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 16:38

 

 

 leparisien.fr

Publié le 20.04.2013, 11h51 | Mise à jour : 13h02

 

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, les quelque 200 gendarmes qui étéaient postés dans la zone du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont décidé de quitter les lieux après six mois d'affrontement avec les opposants au projet. Un moyen d'apaiser les tensions avant le début des travaux.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les quelque 200 gendarmes qui étéaient postés dans la zone du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont décidé de quitter les lieux après six mois d'affrontement avec les opposants au projet. Un moyen d'apaiser les tensions avant le début des travaux. | AFP / FRANK PERRY
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Cinq jours après les violents heurts qui ont éclaté entre manifestants anti-aéroport et forces de l'ordre, le calme est revenu à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique), et les gendarmes ont décidé de quitter les lieux.  Dans la nuit de vendredi à samedi, ils sont définitivement partis de la zone du futur aéroport du Grand-Ouest, où ils étaient postés en permanence depuis fin 2012 en raison des vives tensions suscitées par ce projet de construction très contesté. Ils étaient entre 150 et 250 à se relayer quotidiennement entre deux points de contrôle routier.

«On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département», a assuré ce samedi un haut responsable de la préfecture. Le dispositif va être réorganisé : il ne s'agira plus d'une «présence permanente des forces de l'ordre, mais des interventions au coup par coup, en cas de besoin», précise le fonctionnaire.

Six mois de manifestations

Cela fait cinq mois que les manifestations d'opposants au projet se multiplient, tantôt pacifistes, tantôt entachées par de violentes altercations avec les autorités. Le dernier dérapage en date remonte à lundi dernier seulement, lorsque trois gendarmes ont été blessés lors d'un rassemblement d'environ 200 opposants, principalement issus du collectif ZAD (Zone à défendre), usant de cocktails molotov et de jets de pierres. Une quinzaine de manifestants ont également été blessés ce jour-là, selon les organisateurs de la mobilisation.

Mais ces heurts ont été vivement condamnés par la principale association anti-aéroport, l'Acipa (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame-des-Landes). «A chaque fois que nous organisons une opération pacifique elle est parasitée, avant ou après, par une petite minorité qui crée et entretient ce climat de violence», a déclaré son porte-parole Julien Durand à France 3 Pays-de-la-Loire. C'est cette condamnation qui a permis en partie de calmer le jeu. «La position ferme de l'Acipa, la principale association d'opposants, permet ce retour à la normale», a déclaré la préfecture à la chaîne de télévision locale. De leur côté, les Zadistes ont salué ce samedi la fin de «l'occupation militaire» sur leur site.

VIDEO. Affrontements entre manifestants et forces de l'ordre lundi dernier

Travaux imminents

Les gendarmes veulent à tout pris apaiser la situation à l'heure où la construction du futur aéroport, que la Commission du dialogue mise en place par le gouvernement en novembre dernier a définitivement validé début avril, doit débuter. Selon la Commission, ce projet, prévu pour 2017, est bel et bien «justifié» par la saturation actuelle de l'aéroport de Nantes-Atlantique. Elle a réclamé que des études complémentaires soient effectuées incessamment sous peu avant le lancement des travaux.

Même avec un dispositif de sécurité amoindri, la préfecture a assuré qu'elle veillera à ce qu'il n'y ait pas d'obstacles à la circulation, ni au travail des agriculteurs, ni à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques nécessaires à la construction de l'aéroport. «Si on n'y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure», a prévenu un responsable de la préfecture.

INFOGRAPHIE. Le projet de construction de l'aéroport

LeParisien.fr

 

 

 

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Notre-Dame-des-Landes : les gendarmes se retirent de la ZAD
Le Monde.fr avec AFP | 20.04.2013 à 10h25 • Mis à jour le 20.04.2013 à 16h35
 
 
Depuis la fin de l'année, les gendarmes étaient présents en nombre sur le site où sont rassemblés les opposants au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Six mois après l'arrivée massive des forces de l'ordre sur le site de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, pour tenter d'évacuer les opposants au projet d'aéroport, les gendarmes s'en sont retirés samedi 20 avril, dans un geste d'apaisement. La préfecture de Loire-Atlantique a expliqué revenir à "un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département". "On est en train de réorganiser notre dispositif, c'est-à-dire que l'on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l'ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin."

Au cours de la nuit, dans la plus grande discrétion, les gendarmes, qui, depuis les affrontements d'octobre, sont en moyenne 150 à 200 à se relayer sur place, ont quitté les deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD). L'information a aussitôt été relayée sur les réseaux sociaux par les militants, installés sur place dans des cabanes, pour certains depuis plus de deux ans.

Ce retrait, dont l'objectif affiché par l'Etat est de calmer les esprits, intervient dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux de transfert de l'actuel aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes à l'horizon 2017-2018.

Lire : Notre-Dame-des-Landes : projet confirmé mais retardé

 DIALOGUE AVEC L'ACIPA

Surtout, le dialogue a été renoué entre l'Acipa, principale association historique d'opposants, et la préfecture. Cette semaine, Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, avait ainsi estimé que "les tranchées et les barricades" installées sur le site par les militants anti-aéroport "ne sont pas une solution", après de nouvelles violences lundi entre certains opposants et les forces de l'ordre. Ces violences avaient causé trois blessés parmi les forces de l'ordre, selon la gendarmerie, et un peu plus d'une quinzaine chez les opposants, selon ceux-ci.

Partisan d'une "opposition constructive", M. Durand a accusé les militants anticapitalistes d'avoir provoqué les forces de l'ordre par l'installation d'une nouvelle barricade sur la seule route encore praticable de la zone du projet, tout en regrettant la présence des forces de l'ordre sur place. Il a ensuite rencontré jeudi des représentants de la préfecture de Loire-Atlantique. Une rencontre a priori fructueuse.

RETRAIT SOUS CONDITION

Le préfet a précisé que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l'absence d'obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions. "Si on n'y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure", a-t-il averti.

Depuis octobre et l'évacuation d'opposants à l'aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d'aménagement différé (ZAD), surnommée "zone à défendre" par les adversaires du projet. De leur côté, entre 100 et 300 manifestants se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD.

En juin, la préfecture doit communiquer sur les éventuels retards des travaux de construction de l'aéroport du fait des aménagements demandés par les trois rapports remis la semaine dernière au gouvernement. Le rapport principal, celui de la commission du dialogue, a réaffirmé la nécessité d'un nouvel aéroport du fait de la saturation à venir de l'actuel équipement, mais a réclamé plusieurs aménagements, notamment de réduction de l'emprise du futur aéroport et des études complémentaires destinées à apaiser le débat. L'Etat avait accordé en 2010 la concession de l'aéroport au groupe de BTP Vinci.

Lire :  Où en est-on de la bataille de Notre-Dame-des-Landes ?

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