Fatto punto su immane tragedia #Lampedusa con Alfano e vertici ministero che si recheranno subito sul luogo disastro per i primi interventi
Le bilan du naufrage d’un bateau de migrants, originaires de la Corne de l’Afrique, ce jeudi près de Lampedusa (Sicile), dans le sud de l’Italie, s’alourdit. Peu avant 13 heures, 94 corps avaient été ramenés à terre. 40 corps ont été retrouvés depuis portant le bilan à plus de 130 morts.
Le bilan final risque d’être très meurtrier. Selon les gardes-côtes et la police douanière, environ 150 passagers ont été récupérés vivants sur les quelque 500 qui étaient à bord d’une embarcation surchargée.
Le maire de Lampedusa en pleurs
Celle-ci se serait trouvée en difficulté au large de la toute petite île des Lapins, plus proche des côtes nord-africaines que de la Sicile. Mais les migrants à bord n’ont pas réussi à joindre, avec leurs téléphones mobiles, les gardes-côtes italiens.
Pour lancer un appel à l’aide, ils auraient allumé un feu qui aurait provoqué un incendie (à cause du fioul) et le bateau se serait ensuite retourné.
Le navire venait probablement de Libye, du port de Misrata. Une grande partie des passagers étaient somaliens. Dans la matinée, la maire de l’île de Lampedusa Giusi Nicolini a précisé, sur la chaîne en continu Sky TG24, que plusieurs « enfants en bas âge » et des femmes figuraient parmi les victimes.
En pleurs, à l’agence italienne Ansa :
« C’est une horreur, une horreur ; ils n’arrêtent pas d’apporter des corps. »
Selon elle, un passeur d’origine tunisienne aurait été arrêté. D’après des témoignages des survivants, plusieurs bateaux seraient passés à proximité du navire en feu sans s’arrêter.
Le pape prie pour les victimes
Le président du conseil italien, Enrico Letta, a annoncé que le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano, allait se rendre immédiatement sur le lieu de la « tragédie ».
De son côté, le pape François a apporté son soutien sur Twitter.
« Nous prions Dieu pour les victimes du tragique naufrage au large de Lampedusa. »
Preghiamo Dio per le vittime del tragico naufragio a largo di Lampedusa.
En juillet dernier, le pape s’y était rendu pour son premier déplacement hors de Rome. Il avait publiquement affirmé sa solidarité avec les dizaines de milliers de migrants qui débarquent chaque année sur l’île :
« L’Eglise est avec vous dans votre quête d’une vie plus digne pour vous et vos familles. »
Lundi déjà, 13 immigrés, pour la plupart érythréens, s’étaient noyés, peut-être jetés à l’eau par des passeurs, en tentant de rejoindre la côte près de Raguse (sud-est de l’île principale de Sicile).
Début août, une catastrophe semblable s’était produite sur une plage de Catane (est de la Sicile). Six Egyptiens s’étaient noyés en pensant être arrivés à terre. Leur embarcation s’était ensablée non loin du rivage.
Depuis le début de l’année, selon la dépêche AFP, plus de 22 000 migrants ont été débarqués sur les côtes du sud de l’Italie, soit près de trois fois plus que sur l’ensemble de 2012.