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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 14:53

 

coup de pompe 28/08/2012 à 14h10
Sophie Verney-Caillat | Journaliste Rue89

                                                                                                                                                                                                                 Destinée à soulager les ménages, cette mesure va coûter 300 millions d’euros à l’Etat et envenime les relations entre le PS et les écolos.

 

Ce dossier a tout du ratage annoncé, et pourtant le gouvernement en a fait une de ses priorités de rentrée.

 

Le candidat François Hollande avait promis dès le début de son mandat, et par décret, « le blocage des prix de l’essence pendant trois mois ». A la place, en attendant un mécanisme pérenne de régulation, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a annoncé, au sortir d’une réunion avec les professionnels du secteur et les représentants des consommateurs à Bercy, une baisse du prix à la pompe allant jusqu’à 6 centimes d’euros par litre, soit environ 4%.

Un montant qu’il a qualifié d’« extrêmement substantiel » (alors que le Premier ministre parlait la veille d’un effort « modeste » de 2 à 4 centimes). Pensez donc, a insisté Pierre Moscovici : 1,5 euro pour 25 litres dans le réservoir !

 

  Conférence de presse de Pierre Moscovici à Bercy Le 28/08/2012

 

L’Etat en financera la moitié, les pétroliers et distributeurs doivent mettre la main à la poche pour les trois centimes restants. Mais « ce sera à chaque opérateur d’annoncer jusqu’où il pourra aller », a précisé le président de l’Union française des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky.

Une baisse pas vraiment « substantielle » pour Peggy et Vincent, qui nous avaient raconté qu’avec un budget essence en hausse de 10% depuis 2010, ils consacraient 1 200 euros par an au carburant. Comme eux, nombre de Français modestes et habitant en province subissent lourdement cette dépense fortement inégalitaire.

L’économiste Thomas Porcher rappelle sur Le Plus qu’« à Paris, seuls 15% des gens utilisent leur voiture pour aller au travail contre 85% dans certaines régions ».

Pour l’Etat, en revanche, le coût de la mesure sera « substantiel » : 300 millions d’euros en moins dans le budget sur trois mois, qu’il faudra bien compenser en ces temps de déficit.

 

Quel gain politique espère le gouvernement ?

Cette mesure ne va pas arranger les relations avec les partenaires écologistes, déjà bien envenimées. Dans Libération de ce mardi, l’eurodéputé EELV Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement, pointait une « contradiction au moment où le gouvernement est censé nous préparer à la sobriété énergétique », et s’étonnait :

« Les socialistes semblent ignorer l’existence du “peak oil”. »

Le président du groupe EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, cité par Le Monde, a dit sa « perplexité » face à cette mesure, et suggéré :

« Nous aurions pu nous tourner vers une aide directe aux ménages les plus défavorisés et qui ont besoin d’une aide publique pour compenser cette baisse dramatique du pouvoir d’achat. »

Selon un communiqué commun de cinq ONG de défense de l’environnement, le gouvernement serait plus inspiré de soutenir le règlement européen sur les émissions de CO2 qui devrait contraindre les constructeurs à limiter les celles-ci à 95g de CO2/km en 2020 [sachant que les émissions moyennes se situant autour de 140g en Europe aujourd’hui], ce qui permettrait à chaque automobiliste français d’économiser près de 350 euros (plus de 20% de son budget essence) à la pompe chaque année.

 


Dessin de Baudry

Les distributeurs font leur pub

Le gouvernement s’est fait doubler habilement ces derniers jours par les distributeurs. Toujours prompte à se faire de la pub en baissant ses prix, la chaîne Leclerc, qui compte 555 stations-services, ainsi que les magasins U ont annoncé qu’ils allaient « vendre l’essence à prix coûtant ».

Bel effort quand on sait que l’essence fonctionne pour eux comme un produit d’appel destiné à drainer des consommateurs dans les supermarchés ! « Ce n’est pas là-dessus qu’ils gagnent de l’argent », affirme ainsi
Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, interrogé par Europe1.fr.

Le même Alain Bazot estime que « l’Etat se trompe de cible » :

« On est aujourd’hui revenu aux sommets de 2008 sur le raffinage, avec des marges de l’ordre de 15 centimes par litre. C’est dément. Entre 2009 et 2012, le prix de l’essence TTC a connu une hausse de 40%, alors que celui hors-taxes a bondi de 117%. On voit bien que les taxes ont un effet amortisseur, et que c’est le hors taxe qui est facteur d’inflation. »

Si l’Etat a réussi à obtenir un geste de la part des pétroliers, il ne se mettra pas les pompistes dans la poche. Le président de leur syndicat, Christian Roux, livre un témoignage à charge sur Le Plus :

« La moyenne des revenus pour un couple d’exploitants et propriétaires de station-service qui travaille six jours sur sept, soit 70 heures par semaine, est de seulement 37 000 euros par an, soit moins d’un smic pour chacun ! Et c’est à eux que l’on demande de faire un effort aujourd’hui ? »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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