Le leader du Front de gauche affirme que «rien» n'a bougé sur ce traité, contrairement à ce qu'affirme Jean-Marc Ayrault.
Jean-Luc Mélenchon, adversaire du traité budgétaire européen, a appelé à une manifestation nationale à Paris pour réclamer un référendum sur sa ratification, dimanche en clôturant les Estivales citoyennes du Front de gauche à Saint-Martin-d’Hères (Isère).
«Nous, Front de gauche nous adressons, non pas à ceux qui sont d’accord avec nous (...) mais à tous ceux qui veulent, personnes, organisations, associations, syndicats», un appel»à une manifestation nationale à Paris venant de tout le pays», a déclaré le dirigeant du FG, évoquant la nécessité d'«une sorte de comité national pour le référendum».
Il s’agit de «montrer la force qui dit "non"», a-t-il aussi déclaré, sans préciser la date qu’il souhaitait pour cette mobilisation.
Jean-Luc Mélenchon s’est également adressé aux personnalités qui se sont déclarées contre le traité. «Eva (Joly, EELV), viens, marche en tête de la manifestation et s’il y a un problème je veux bien être à la queue», a-t-il lancé.
L’ex-candidate EELV, qui s’est déclaré pour un référendum sur le traité, avait critiqué Jean-Luc Mélenchon durant les université d'été d’Europe Ecologie-Les Verts jeudi.
«On ne peut pas demander un référendum au nom de la démocratie en Europe et applaudir à deux mains en Amérique du sud l’autoritarisme tropical du président Chavez», avait-elle dit.
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M. Mélenchon a ensuite sollicité le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, et la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui «représentent le peuple». «Si vous vous laissez gommer, vous vous laisserez passer la muselière !», a-t-il ajouté en référence à un terme récemment employé avec ironie par Cécile Duflot pour évoquer la solidarité gouvernementale.
Le responsable du Front de gauche s’en est également pris à Jean-Marc Ayrault qui déclare dans le JDD, à propos de l’ajout d’un volet croissance au traité, que «le vote des Français (pour François Hollande, ndlr) a fait bouger les lignes».
«Quelles lignes, quelles pages, quels mots, quelles virgules, la couleur du papier», s’est interrogé Jean-Luc Mélenchon, avant de répondre: «Rien!».
(AFP)