LEMONDE.FR Avec AFP | 17.10.11 | 18h24
Des manifestants protestent dans les rues de Mamoudzou, le 10 octobre 2011.AFP/RICHARD BOUHET
Un calme précaire règne à Mayotte, lundi. Les organisations qui participent au mouvement de protestation contre la vie chère ont néanmoins décidé de poursuivre la grève et le boycott des commerces, dans l'attente de l'aboutissement de nouvelles négociations après celles de la semaine dernière.
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Au 21e jour du conflit contre la vie chère, les syndicats CGT Mayotte, CFDT, FO, CFE-CGE et des associations de consommateurs, à l'origine du mouvement, ont consulté une foule d'environ 600 personnes réunie sur la place principale de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte.
LES NÉGOCIATIONS AU POINT MORT
Cette consultation a débouché sur une reconduction du mouvement jusqu'à ce que les négociations aboutissent à la baisse des prix de la viande, de la bouteille de gaz et du sable destiné à la construction.
Lundi après-midi, syndicalistes et consommateurs se sont ensuite rendus à la préfecture, où les a accueillis le préfet, Thomas Degos. En l'absence des représentants du patronat, de la grande distribution et des élus des chambres consulaires, les négociations sont restées au point mort.
Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont émaillé le mouvement contre la vie chère lancé il y a trois semaines.AFP/PHOTO IMAZ PRESS REUNION
En marge de ce mouvement, deux conteneurs ont été fracturés dans un entrepôt. Ils ont été vidés de sept tonnes de produits alimentaires, essentiellement des conserves, et de 300 à 400 couteaux de cuisine. Une enquête a été ouverte par les autorités.
Depuis plus de deux semaines, Mayotte est le théâtre d'un conflit social qui paralyse l'économie de l'île. De légers affrontements entre manifestants contre la vie chère et forces de l'ordre ont éclaté, vendredi 14 octobre, malgré l'annonce de mesures par la ministre de l'outre-mer, Marie-Luce Penchard, qui s'est rendue sur place